Dernière mise à jour à 09h28 le 10/09
Trois grands constructeurs automobiles allemands, Volkswagen, BMW et Daimler, ont signalé au deuxième trimestre une augmentation de 5% sur un an de leurs ventes de voitures en Chine, selon une étude publiée mercredi par le cabinet d'audit et de conseil Ernst & Young.
Le marché chinois est devenu le "pilier le plus important" de l'industrie automobile allemande, ainsi que de l'industrie automobile mondiale, au deuxième trimestre, a-t-il relevé.
Si ces trois constructeurs ont pu se développer en Chine au deuxième trimestre, "les ventes dans les autres régions ont chuté massivement", a noté Constantin Gall, responsable automobile et transport chez Ernst & Young. En conséquence, la part de la Chine dans leurs ventes mondiales est passée de 33% à 51%.
En revanche, lesdites ventes mondiales ont chuté de 32% au deuxième trimestre, selon l'étude trimestrielle du cabinet qui a analysé les principaux résultats financiers de 17 groupes automobiles.
Dans le même temps, tous les constructeurs automobiles ont enregistré une baisse de 39% de leurs ventes mondiales, a noté Ernst & Young. Les groupes français, peu actifs en Chine, ont même enregistré une baisse de 51%.
"Jamais auparavant le marché chinois n'avait été aussi important pour l'industrie automobile qu'au cours de ces derniers mois", a résumé Peter Fuss, associé chez Ernst & Young.
En raison de la crise sanitaire et économique due au nouveau coronavirus, les 17 groupes automobiles ont affiché une perte d'exploitation totale de 10,8 milliards d'euros (12,7 milliards de dollars) au deuxième trimestre, après un bénéfice d'exploitation de 21,8 milliards d'euros à la même période l'an dernier, selon l'étude.
En Allemagne, les mesures de confinement temporaires ont provoqué l'arrêt presque complet de la production des constructeurs automobiles pendant environ cinq semaines en avril et mai.
"Jamais auparavant il n'y avait eu une telle baisse du chiffre d'affaires, des bénéfices et des ventes", a souligné M. Gall. "La pandémie a parfois engendré le quasi-arrêt de l'industrie automobile mondiale - avec des conséquences catastrophiques sur le chiffre d'affaires et l'évolution des bénéfices".