Dernière mise à jour à 13h27 le 14/06
Ceux qui observent que des entreprises étrangères quittent la Chine pour étayer l'affirmation selon laquelle l'économie chinoise est en déclin le font malgré les preuves du contraire. Le flux sortant de certains éléments de production et facteurs économiques à faible valeur ajoutée prend tout son sens, et c'est inévitable pour un pays qui monte dans la chaîne de valeur mondiale. Mais bien que certaines entreprises dont les activités se situent au bas de la chaîne de valeur délocalisent leur production en Asie du Sud-Est et en Inde, la Chine reste un pôle d'attraction pour les investissements, les entreprises et les talents, et les entreprises étrangères continuent d'être des acteurs indispensables de l'économie chinoise.
Photo d'archive montrant une vue matinale du quartier de Lujiazui à Pudong, à Shanghai (est de la Chine). (Photo / Xinhua)
Les dernières données montrent que 71% des entreprises étrangères en Chine échantillonnées par le Conseil chinois pour la promotion du commerce international ont maintenu leur taille commerciale au premier trimestre de cette année, tandis que 16,4% d'entre elles ont élargi leur taille d'exploitation et 72,1% d'entre elles ont augmenté leurs investissements en Chine de plus de 5%. Dans le même temps, selon les dernières données publiées par l'Administration générale des douanes, au cours des quatre premiers mois de cette année, l'utilisation réelle des fonds étrangers sur la partie continentale de la Chine a augmenté de 20,5% et la part des entreprises étrangères dans le commerce extérieur de la Chine était de 34,5% par rapport à la période allant de janvier à mai, en hausse d'1,4 point de pourcentage d'une année sur l'autre.
La reprise progressive de la production à Shanghai après la levée du confinement imposé à l'échelle de la ville a directement stimulé la reprise du commerce extérieur chinois. Et comme le virus est maîtrisé dans la majorité du pays, une reprise durable non seulement du commerce mais aussi d'autres indices économiques majeurs sera prévisible.
Une autre tendance intéressante, qui va à l'encontre des efforts de découplage des détracteurs occidentaux de la Chine, est que les liens économiques et commerciaux du pays avec le monde, loin de se distendre, continuent de se resserrer. Ainsi, selon les données de l'Administration générale des douanes, au cours des cinq premiers mois, le commerce de la Chine avec quatre partenaires commerciaux majeurs -l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), l'Union européenne, les États-Unis et la Corée du Sud- a augmenté de 12%, 17,4%, 12,9% et 8,2% respectivement. Étant donné que les trois autres sont toutes des parties que les États-Unis s'efforcent de dissocier de la Chine, cela démontre que les avantages de celle-ci ne sont pas facilement remplaçables.
Ces avantages ont été consolidés par les efforts inlassables de la Chine pour s'ouvrir davantage sur le monde, améliorer son environnement des affaires et moderniser ses industries, ce qui se traduit également par l'optimisation de la structure de son commerce extérieur.
A noter aussi que les entreprises privées ont représenté 49% du commerce extérieur de la Chine de janvier à mai, soit 1,5 point de pourcentage de plus que celui de l'année dernière. Tout cela indique que le monde continue d'avoir confiance dans les fondamentaux de l'économie chinoise. L'influence de l'épidémie sur la Chine n'est que temporaire, et naviguant avec constance contre les vents contraires sur sa trajectoire tracée, l'économie chinoise reste un moteur majeur de la reprise mondiale.
