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Les relations sino-américaines doivent s’appuyer sur la sagesse pour franchir une nouvelle étape

( le Quotidien du Peuple en ligne )

15.04.2013 à 16h47

Les deux plateaux de la balance des relations diplomatiques des États-Unis avec la Chine sont d'un côté les contacts et la coopération, et de l'autre la prévention et l'endiguement. La répartition du poids des deux côtés de la balance est un problème auquel doit réfléchir chaque président américain depuis vingt ou trente ans, qu'il soit nouvellement élu ou réélu. En commençant son second mandat, Barack Obama a fait face au même choix.

De la prestation de serment de Barack Obama à la visite du secrétaire d'État John Kerry en Chine, les informations qui circulent montrent que les États-Unis, tout au moins d'après ce qu'on peut en juger, font actuellement davantage pencher la balance vers les contacts et la coopération. Tout au moins Washington affiche-t-elle cette volonté, et c'est un bon début. Ce début est déterminé par la situation générale des relations sino-américaines.

Il y a deux facteurs de base qui montrent que les relations sino-américaines sont entrées dans une nouvelle période historique. Premièrement, des deux côtés, le pouvoir a évolué et continuera à le faire de manière significative; Deuxièmement, le modèle politique et économique du monde et de la région Asie-Pacifique a commencé à connaître une grande transformation, et un nouvel ordre est en train de se constituer. L'établissement de ce nouveau type de relations entre ces grandes puissances que sont la Chine et les États-Unis, et la transition de l'Asie-Pacifique vers ce nouvel ordre de sont aussi des garanties fondamentales de la réussite de cette transformation. Dans ce processus de transition, la Chine et les Etats-Unis doivent faire face à la réalité et assurer leur positionnement précis, ce qui pourrait servir de facteur décisif dans l'élaboration du nouveau modèle de relations entre ces grandes puissances.

En fait, quand on cherche à savoir où le processus a déjà commencé, on le voit précisément dans la réflexion que mènent la Chine et les Etats-Unis pour faire face à certains questions brûlantes. De l'économie au commerce, et de l'investissement à d'autres questions bilatérales, il y a beaucoup de questions d'importance régionale et mondiale. Par exemple, le protectionnisme commercial, la situation dans la péninsule coréenne, la situation politique en Syrie conseils, la crise nucléaire iranienne, ainsi que la lutte contre le terrorisme et le réchauffement climatique. Ces problèmes sont directement liés aux intérêts des Etats-Unis et de la Chine, quand ils ne nécessitent pas une décision de ces deux pays, ou qu'ils fixent des règles pour élaborer une feuille de route.

A l'évidence, pour que les relations sino-américaines continuent d'avancer, le courage seul ne suffit pas, il faut encore de la sagesse, et même beaucoup de sagesse pour résoudre les problèmes difficiles. Comment dépasser les problèmes liés aux différences d'idéologie, de système politique et de conception traditionnelle de l'histoire pour trouver un terrain d'entente afin de faciliter, voire de relever ces défis, est essentiel pour la prochaine phase des relations sino-américaines.

Désormais, la chose la plus importante est de faire davantage d'efforts pour résoudre les problèmes, et de ne rien faire qui puisse les aggraver. C'est précisément qu'a fait le prédécesseur de John Kerry, Hillary Clinton. Elle s'est empressée d'aller au Vietnam pour dire que le maintien de la liberté de navigation en Mer de Chine Méridionale relevait de l'intérêt national des États-Unis, avant de souligner ensuite à maintes reprises la nécessité de s'engager dans un « rééquilibrage » en Asie-Pacifique, aggravant le problème de la situation en Mer de Chine Méridionale, renforçant ainsi la méfiance de la Chine envers les Etats-Unis, et portant atteinte à l'interaction positive entre les deux parties, de sorte que les inquiétudes des pays de la région quant à devoir « choisir son camp » ont fortement augmenté.

Pour résoudre les problèmes, il faut encore suivre quelques principes de base. Par exemple, respecter les intérêts fondamentaux de l'autre. Et plus encore songer sérieusement à céder le pouvoir. Pour les Etats-Unis, qui règnent en maîtres dans la région Asie-Pacifique depuis des décennies, c'est un test. À l'heure actuelle, les États-Unis maintiennent encore une très forte présence militaire dans la région Asie-Pacifique, et certains pays placent leurs espoirs dans la puissance américaine pour équilibrer l'émergence de la Chine. Ce qui fait que les Etats-Unis utilisent les contradictions qui existent entre la Chine et certains pays pour consolider leur position dominante. Et en particulier, du fait de l'affaiblissement de leur puissance économique, les Etats-Unis sont d'autant plus enclins à recourir à ce biais aujourd'hui. Les Etats-Unis doivent se prémunir contre leurs propres pulsions hégémoniques, et en particulier, dans ce qui est un jeu d'échecs complexe, même s'il n'est pas facile de s'y déplacer, il faut faire preuve de davantage de sagesse.

La Chine, en tant que puissance émergente, a besoin de davantage de confiance pour s'entendre avec les Etats-Unis, de s'appuyer sur la sagesse du peuple chinois pour résoudre les questions-clés, d'étendre son influence grâce à des solutions, en assumant ses responsabilités pour accroître sa propre autorité, et de maîtriser progressivement l'initiative des manœuvres dans le processus de transition.

Des deux côtés du Pacifique, il y a suffisamment d'espace pour ces deux grandes puissances que sont la Chine et les Etats-Unis. Dans cet espace, la Chine et les Etats-Unis doivent peu à peu trouver leur place précise, afin de promouvoir conjointement la paix et le développement dans le monde. Ils pourront ainsi certainement écrire un nouveau chapitre important de l'histoire du monde, dont le processus sera rempli de toute la gloire qu'apporte la sagesse.

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