Un parti politique d'opposition en Côte d'Ivoire appelle le gouvernement à négocier avec les enseignants du primaire et du secondaire public en grève "illimitée" depuis une semaine pour des revendications salariales.
Dans une déclaration publiée dimanche, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) exhorte le gouvernement à "jouer la carte de l'apaisement dans la crise qui secoue le système éducatif" afin d'éviter "une année scolaire bâclée" à quelques semaines des examens de fin d'année.
Les enseignants sont en grève depuis lundi à l'appel de l'Intersyndicale du secteur éducation-formation (Isef) pour protester contre une ponction sur leurs salaires de fin mars, décidée par le gouvernement pour une grève organisée en février.
Les enseignants réclamaient le paiement intégral du reliquat de 50% des effets financiers d'un changement indiciaire obtenu depuis 2009.
"La ponction salariale opérée sur les rémunérations du mois de mars a mis le feu aux poudres et les vieux démons ont ressurgi", indique le PIT craignant une résurgence des années scolaires blanches ou non terminées suite à des grèves récurrentes les dix dernières années.
Pour le PIT, "l'Etat est donc le premier fautif dans cette situation de perturbation de l'école ivoirienne et le gouvernement doit pouvoir mesurer l'ampleur de sa responsabilité et se garder d'ouvrir un autre foyer de tension sociale en ponctionnant les salaires pour cause de grève".
Le PIT demande au gouvernement de "prendre toutes les dispositions nécessaires" pour "réparer les préjudices subis en restaurant les salaires des enseignants ayant fait les frais de cette ponction".
Le PIT demande également au gouvernement d'asseoir "une véritable plate-forme efficace de négociation" avec tous les syndicats qu'il invite, par ailleurs, à "privilégier la concertation" en continuant la négociation avec le gouvernement en vue d'améliorer "efficacement" leurs conditions de travail et de vie.