Les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), l'armée de l'air américaine et les Forces Armées Djiboutiennes ont clôturé jeudi un exercice amphibie et aéroterrestre de grande ampleur baptisé "Tonnerre d'acier", lancé lundi dernier et qui s'inscrit dans le cadre du traité de coopération en matière de défense, signé en décembre 2011.
Le manoeuvre militaire s'articulait autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et de la frégate anti- sous-marine (FASM) Georges Leygues, le groupe amphibie français déployé pour la mission Jeanne d'Arc 2013.
La France et Djibouti ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer à la sécurité dans la Corne de l'Afrique. A ce titre, la coopération militaire engagée par les 1900 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) joue un rôle essentiel, notamment les actions réalisées au titre de la formation et de l'entraînement des forces armées Djiboutiennes.
En matière de coopération dans le domaine maritime, Djibouti constitue également un point d'appui majeur pour la soixantaine de bâtiments français qui y transitent chaque année, et qui profitent de leur passage pour mener divers exercices interarmées et bilatéraux.
"Tonnerre d'Acier" intervient dans le cadre de cette coopération régionale dynamique.
Quant à la manoeuvre proprement dite, elle a consisté à un débarquement amphibie sur la plage d'Arta (situé à 40 km de la capitale) par voie nautique et héliportée. Appuyée par des avions de chasse français et américains, elle était suivie d'un raid offensif dans la profondeur jusqu'à la base avancée d'Arta.
L'objectif était de contrôler un périmètre sous menace adverse, pour mener à bien une évacuation de ressortissants jusqu'au Bâtiment de Projection et de Commandement Tonnerre.
L'exercice "Tonnerre d'acier" a sollicité les deux cents militaires de la 6ème brigade légère blindée embarqués à bord du BPC et leur cinquantaine de véhicules, les hélicoptères (un Puma et deux Gazelle de l'armée de terre, une Alouette 3 de la marine), les deux chalands de transport de matériel (CTMs) et l'engin de débarquement amphibie rapide.
Côté FFDJ, ce sont un détachement du centre d'entraînement commando d'Arta, une section du 5ème régiment interarmes d'outre- mer, un Puma, deux Mirage 2000 de la base aérienne 188 et un CTM qui ont été mobilisés.
Ces moyens ont été complétés par le concours de deux avions de chasse F16 américains.
A cette occasion, quatre cadets militaires Djiboutiens furent intégrés auprès de leurs camarades de la mission Jeanne d'Arc pour participer à l'exercice.
"Tonnerre d'Acier" a déroulé de nombreux aspects des opérations amphibies, mais a surtout mobilisé pleinement les cent trente trois officiers-élèves embarqués sur la mission Jeanne d'Arc pour leur période d'application à la mer.
Intégrés dès les premières phases de planification puis dans la conduite des opérations, plusieurs dizaines d'entre eux ont été déployés à cette occasion sur le terrain comme forces avancées ou comme forces adverses, pendant que les autres seront en double sur diverses fonctions opérationnelles à bord des bâtiments.
Pour ces futurs officiers, le scénario tactique très réaliste de "Tonnerre d'acier" est une opportunité de travailler au contact de l'équipage tout en se familiarisant avec l'environnement opérationnel interarmées et interallié dans lequel évoluent les unités de combat.