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Les États-Unis et leur démocratie formelle ne sont pas qualifiés pour donner des leçons au monde

le Quotidien du Peuple en ligne | 08.12.2021 14h12

Le 9 décembre, les États-Unis organiseront le soi-disant « Sommet des leaders pour la démocratie ». Cependant, les voix internationales croient généralement que les États-Unis ont perdu le « haut plateau de la morale » pour « enseigner » l'expérience démocratique au monde.

Selon un sondage du Pew Institute de juin de cette année, seulement 14% des Allemands pensent que la démocratie à l'américaine vaut la peine d'être imitée. Les résultats de sondages faits en France, en Grande-Bretagne, en Corée du Sud, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande sont également à peu près similaires. Le Washington Post a pour sa part regretté de devoir souligner que même les alliés des États-Unis pensent que la démocratie américaine s'est effondrée et est devenue un passé « complètement révolu ».

Auteur du dessin : Lu Lingxing

Il est largement admis que les émeutes du Congrès qui ont eu lieu plus tôt cette année ont fait éclater la bulle du mythe de la démocratie américaine. Parce qu'ils ne reconnaissaient pas les résultats des élections générales de 2020, des groupes de personnes ont envahi ce qui constitue la pierre angulaire de la souveraineté du peuple américain - le Congrès. Les portes du Capitole ont été brisées et les panneaux piétinés. La « liberté d'expression » du président Trump a été collectivement bloquée par les médias sociaux américains. Comme Richard N. Haass, président du Conseil américain des relations étrangères, l'a dit, après que le monde ait assisté à cette farce démocratique, le mythe de « la ville au sommet de la montagne » a pris fin.

« Seuls les arbres pourris peuvent faire pousser des pommes pourries. » Les émeutes du Congrès ne sont pas tant la cause de l'effondrement du mythe de la démocratie américaine qu'un symptôme des maux systémiques de celle-ci.

La démocratie n'est pas un oreiller brodé, mais elle est là pour résoudre les problèmes des gens. Aujourd'hui, le nombre de décès dus à la COVID-19 aux États-Unis a dépassé celui de toute guerre qu'ils ont lancée ou à laquelle ils ont participé. Les minorités ethniques sont victimes de discrimination et d'intimidation dans les domaines de l'éducation, de l'emploi, des soins de santé et d'autres aspects ; des dizaines de milliers de civils meurent chaque année des suites de la violence armée ; des enfants réfugiés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique sont confinés dans des espaces étroits comme des boîtes de sardines et souffrent. Les sondages montrent que plus de 80% des Américains sont insatisfaits de leur démocratie.

Pendant les élections, on essaie de gagner des électeurs, et après l'élection, on se moque des revendications du peuple. Une telle démocratie équivaut à un mirage. En 1988, lorsque le vice-président de l'époque, George Bush, s'est présenté aux élections présidentielles, il a fait une promesse accrocheuse : pas de nouveaux impôts. Deux ans seulement après être devenu président, il a admis que la réparation de l'économie américaine nécessitait une série de mesures, notamment « l'augmentation des impôts ».

Pendant la campagne électorale, il a flatté le public, et après avoir été élu, il a sélectivement abandonné ses promesses. George Bush n'est pas le seul président américain à l'avoir fait. Les statistiques montrent que sur les 533 promesses faites par Barack Obama pendant sa campagne électorale, seulement 48% ont été tenues, soit moins de la moitié ; les promesses électorales de Donald Trump n'ont quant à elles été tenue qu'à 21%. Les électeurs ne baignent dans une sorte carnaval qui les cajole qu'une fois tous les quatre ans, et plus personne ne se soucie des problèmes qu'ils doivent résoudre après les élections.

Pendant la campagne électorale, le président américain actuel Joe Biden a promis d'« unir et de guérir » et de poursuivre une position modérée. Mais les médias américains ont souligné que Joe Biden semble désormais adopter un programme radical. Selon le journal américain The Hill, le virage à 180 degrés de Joe Biden entre son engagement électoral et ses actions après son entrée en fonction a accru la méfiance du public à l'égard du gouvernement.

Le fait est que la polarisation politique américaine et la déchirure sociale deviennent de plus en plus intenses, et le gouvernement américain est incapable de « bien faire les choses ». Les médias américains ont souligné que l'échec du gouvernement a conduit à ce que, quel que soit le parti politique qui accède au pouvoir, leur réponse aux besoins de l'État et du public suscite la colère, l'hostilité, la haine et le cynisme. Cette émotion est pleine de vie quotidienne : la violence dans les avions, la menace contre des personnes ayant des opinions politiques différentes, l'achat massif d'armes d'autodéfense et la grossièreté générale des relations interpersonnelles, « ce sont les symptômes exacts du cancer politique qui érode la démocratie ».

La robe magnifique de la démocratie américaine est depuis longtemps pleine de trous, mais elle se moque des autres qui portent des vêtements simples mais confortables. Un système démocratique hypocrite, inefficace, en décomposition, plein de mensonges et de formalisme n'est pas qualifié pour enseigner la démocratie partout dans le monde.

(Par Ye Zhu)

Voir aussi:

1. Le « Sommet pour la démocratie », ou comment diviser le monde au nom de la démocratie

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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