Dernière mise à jour à 11h28 le 16/03
Récemment, certains politiciens et médias américains ont fabriqué et diffusé à plusieurs reprises de fausses informations pour calomnier la Chine en se servant de la crise ukrainienne. Face aux faits, cette pratique qui consiste à créer des rumeurs pour s'exonérer de ses propres responsabilités est ignoble et inefficace. Non seulement cela ne dissimulera en rien la responsabilité des États-Unis dans la crise ukrainienne, mais en plus cela ne fera qu'exposer davantage la sinistre intention de Washington, qui ne craint rien tant que le monde ne soit pas plongé dans le chaos.
La situation en Ukraine a évolué à un point que la Chine ne veut pas voir. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, elle a toujours adopté une attitude objective et juste et a émis des jugements et des opinions indépendants en fonction du fond de l'affaire elle-même. La question ukrainienne a une latitude et une longitude historiques complexes. Pour résoudre le problème ukrainien, il faut se montrer calme et rationnel. La Chine estime que pour résoudre la crise actuelle, il est nécessaire d'adhérer aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et respecter et protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays ; il faut respecter le principe d'indivisibilité de la sécurité et tenir compte des préoccupations raisonnables de sécurité de toutes les parties ; il faut soutenir le règlement pacifique des différends par le dialogue et la négociation ; chacun doit avoir à cœur la stabilité à long terme de la région et construire un mécanisme européen de sécurité équilibré, efficace et durable. La position de la Chine est ouverte et franche, et elle préconise d'être positif et constructif.
Pour favoriser la résolution de la crise ukrainienne, la priorité absolue est d'encourager la paix et de promouvoir les pourparlers, plutôt que de jeter de l'huile sur le feu. La Chine s'est toujours tenue du côté de la paix, de la coopération, de l'équité et de la justice, a soutenu tous les efforts visant à apaiser la situation ; elle a toujours adhéré au principe du règlement politique, et s'est opposée à toutes les actions contraires à la promotion d'un règlement diplomatique et qui conduisent à l'escalade de la situation. La Chine a toujours maintenu une communication étroite avec toutes les parties et a fait du travail pour promouvoir la paix et les pourparlers. Elle est disposée à continuer de jouer un rôle constructif dans la promotion de la paix et des pourparlers et à travailler avec la communauté internationale pour exercer les bons offices nécessaires en cas de besoin. L'approche de la Chine est responsable et reflète véritablement la responsabilité d'un grand pays. Mais dans le même temps, certains autres pays tentent de créer une crise, de la perpétuer et d'en profiter. Ce petit jeu est nocif pour les autres et n'apportera aucun bénéfice à eux-mêmes.
La Chine n'est pas favorable à l'utilisation de sanctions pour résoudre le problème ukrainien, et est encore plus opposée aux sanctions unilatérales qui n'ont aucun fondement dans le droit international. Les sanctions n'ont jamais été un moyen efficace de résoudre aucun problème. Elles ne feront qu'apporter de sérieuses difficultés à l'économie et aux moyens de subsistance des populations des pays concernés et aggraver davantage la division et la confrontation. Non seulement les sanctions causent une situation économique de « doubles pertes » ou de « pertes multiples », mais elles interfèrent également avec le processus de règlement politique. Selon les données publiées par le département du Trésor américain, le nombre de sanctions imposées par les États-Unis a décuplé au cours des 20 dernières années. Le nombre de sanctions imposées au cours du dernier mandat présidentiel américain s'est élevé à 3 800, ce qui équivaut à agiter le « bâton des sanctions » trois fois par jour en moyenne. Les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis ont ajouté beaucoup de problèmes au monde, entraînant des violations continues et systématiques des droits de l'homme. Washington devrait cesser d'imposer des sanctions aveugles et abandonner l'illusion de vouloir contraindre d'autres pays à faire ce à quoi ils s'opposent.
Certains politiciens et médias américains ont fabriqué et diffusé de fausses informations en profitant de la question ukrainienne. Cette petite routine rappelle aux gens l'histoire honteuse des États-Unis qui ont menti et utilisé à plusieurs reprises des rumeurs pour déclencher des guerres. En moins de 250 ans depuis la fondation des États-Unis, il n'y a jamais eu de période de plus de 20 ans sans aucune action militaire contre le monde extérieur, et de nombreux noms ont été utilisés pour justifier des interventions militaires, dont certains furent même de fausses nouvelles fabriquées. Chacun se souvient comment les États-Unis utilisèrent une petite bouteille de poudre blanche comme preuve des soi-disant armes de destruction massive pour lancer une attaque militaire contre l'Irak, provoquant un grave désastre pour le peuple irakien ; en Syrie, les États-Unis ont lancé une frappe aérienne avec comme « preuve » une vidéo de l'organisation des « casques blancs » financée par les agences de renseignement occidentales... La leçon n'est pas loin. Les États-Unis devraient y réfléchir profondément plutôt que de répéter les mêmes erreurs.
George Kennan, ancien ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, avait averti le gouvernement américain dans les années 1990 que la poursuite de l'expansion de l'OTAN face à la Russie serait l'erreur la plus meurtrière de la politique américaine. En tant qu'initiateurs de la crise ukrainienne, les États-Unis devraient réfléchir à leur rôle dans cette tragédie, cesser de mentir et de tromper, de semer la confusion chez les gens, assumer leurs responsabilités, prendre des mesures pratiques pour apaiser la situation et résoudre le problème, et faire des choses qui soient propices à la paix.
(Par Zhong Sheng, Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)