Dernière mise à jour à 09h51 le 09/06
Aux États-Unis, l'énorme système carcéral privé fait des « affaires » avec la « justice ».
En 2019, le système judiciaire américain comptait environ 2,1 millions de personnes, dont plus de 100 000 dans des prisons privées. Une entreprise qui exploite une prison en reçoit le contrat par l'intermédiaire du gouvernement, et le gouvernement verse la rémunération minimale à la prison privée. Dans la plupart des cas, les normes de rémunération sont basées sur le nombre de détenus. Afin d'obtenir le contrat, les prisons privées font pression chaque année sur les membres du Congrès pour qu'ils apportent des contributions politiques. Afin d'améliorer le « taux d'occupation » des prisons, ces entreprises n'hésitent pas non plus à soudoyer également les magistrats. Deux juges de Pennsylvanie ont ainsi accepté des pots-de-vin et envoyé plus de 4 000 adolescents dans des prisons privées, conduisant au célèbre scandale des « enfants contre de l'argent ».
Auteur du dessin : Ma Hongliang
Afin de maximiser les avantages, les prisons privées font également travailler leurs détenus comme des esclaves. « Ma journée commence à 4 heures du matin et je dois aller à la cuisine pour préparer le petit déjeuner pour 1 200 personnes, suivi du déjeuner et du dîner. Je gagne 2,25 dollars par jour », a ainsi déclaré à la Radio Nationale Publique Dominick Morgan, qui purge une peine au centre correctionnel d'Omaha dans le Nebraska.
De leur côté, les propriétaires de prisons privées gagnent beaucoup d'argent. En 2020, les deux principales sociétés pénitentiaires privées aux États-Unis, CoreCivic et le Geo Group, ont réalisé des revenus d'exploitation d'1,9 milliard de dollars et 2,3 milliards de dollars respectivement.
Si les prisons privées aux États-Unis sont une machine à imprimer de l'argent, le sang et les larmes des prisonniers en sont son encre.
(Par Ye Zhu)
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