Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé lundi avoir reçu une lettre du fonds souverain libyen qui souhaite examiner le dossier de la raffinerie de Petroplus.
"Hier, à mon ministère, dimanche, nous avons reçu une lettre (...), non engageante mais demandant à examiner ce dossier, de la part du fonds souverain libyen", a déclaré lundi matin sur RTL M. Montebourg.
"Je vais donc demander aujourd'hui au tribunal de commerce de surseoir à statuer, de prendre le temps qu'il faut pour permettre à nos amis libyens d'éventuellement investir dans cette raffinerie de Petit-Couronnes dans l'estuaire de la Seine (nord-ouest)", a ajouté le ministre.
"Nous ne voulons pas la liquidation de cette raffinerie. C'est un outil de travail, des savoir-faire et des compétences qui éviteront que nous n'augmentions ce que nous importons", a-t-il martelé.
La raffinerie de Petit-Couronnes, exploitée par Petroplus, a été mise en liquidation le 16 octobre, date à laquelle le tribunal de commerce de Rouen avait rejeté les offres de reprise d'Alafandi Petroleum Group, basé à Hong-Kong, et de NetOil, dont le siège est à Dubaï.
En plus d'une éventuelle proposition libyenne, le report de la décision du tribunal de commerce voulu par M. Montebourg devrait permettre à NetOil de présenter une nouvelle offre de reprise, rapporte lundi matin la presse française.
Des salariés de la raffinerie, qui compte 470 employés, ont manifesté lundi matin sur le port de Rouen pour faire connaître la situation de leur entreprise. Le délai pour le dépôt des offres de reprise de l'entreprise expirera lundi à 17h00, heure de Paris.