La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui se trouvait à Bruxelles pour participer à une réunion du Conseil des ministres de l'OTAN, a adressé de nouveau mercredi un avertissement sévère au régime syrien concernant l'éventuelle utilisation d'armes chimiques contre les rebelles du pays.
"Notre inquiétude, c'est que le régime Assad, de plus en plus aux abois, ne se tourne vers les armes chimiques, ou n'en perde le contrôle au profit des nombreux groupes qui opèrent actuellement en Syrie", a déclaré Mme Clinton devant la presse, après avoir participé pour la dernière fois à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN.
"En conséquence, dans le cadre de l'unité absolue que nous avons tous sur ce sujet, nous avons adressé un message sans équivoque que cela (l'usage d'armes chimiques) équivaudrait à franchir la ligne rouge. Ceux qui en seraient responsables auraient à rendre des comptes", a affirmé la chef de la diplomatie américaine. Le président américain Barack Obama avait mis en garde lundi son homologue syrien Bachar al-Assad contre les " conséquences" de l'utilisation d'armes chimiques.
"Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l'erreur tragique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez", a déclaré le président Obama à l'adresse de son homologue syrien, lors d'une allocution à Washington.
En ce qui concerne la décision prise mardi par l'OTAN de déployer des missiles Patriot le long de la frontière Turquie- Syrie, Mme Clinton a affirmé que celle-ci consistait à "envoyer un message clair aux Syriens que la Turquie bénéficie du plein soutien de ses alliés de l'OTAN".
Elle a également réitéré que ce déploiement ne servait qu'à des fins de défense.