Les Premiers ministres des Etats allemands ont décidé jeudi à l'unanimité de demander une interdiction légale du parti de l'extrême-droite, le Parti national démocratique (NPD), qui est souvent considéré comme le successeur aux socialistes nationaux d'Adolf Hitler.
Suite à une réunion des dirigeants des régions allemanes, le Bundesrat, la chambre haute du parlement représentant tous les 17 Etats va voter le 14 décembre sur l'opportunité de déposer une plainte à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, la seule autorité qui a le pouvoir d'interdire un parti politique dans le pays.
Selon la législation allemande, le gouvernement fédéral, le Bundestag, la chambre basse ou le parlement, et le Bundesrat sont les trois organismes qui peuvent solliciter l'interdiction d'un parti politique.
Le NPD, créé en 1964 avec l'aide de quelques anciens nazis, comptait environ 6.300 membres en 2011 et possède des sièges dans deux parlements régionaux, dans l'Allemagne orientale, la Poméranie occidentale et la Saxe.
Certains rapports commandités par le gouvernement ont affirmé que le NPD est décrit comme raciste, antisémite et xénophobe et est considéré comme proche de quelques violents groupes néo-nazis.
Le NPD a nié avoir des liens avec le groupe de l'extrême- droite et s'est qualifié « patriotique ».