La chancelière allemande Angela Merkel a été réélue leader du parti conservateur des Démocrates Chrétiens (CDU) mardi avec un fort soutien, montrant ainsi la grande popularité dont elle jouit mais aussi l'unité du parti qui pourrait l'aider à remporter les élections générales l'année prochaine.
Mme Merkel, 58 ans, a remporté 97,9 % des voix des délégués du parti lors du congrès du CDU à Hanovre, et a déclaré qu'elle voulait remercier les membres de son parti pour leur confiance.
Mme Merkel a souligné que le gouvernement allemand actuel était "le plus brillant depuis la réunification allemande" en 1990, car l'Allemagne fait mieux que les autres Etats membres de la zone euro en tant que puissance économique du bloc de la devise commune en plein coeur de la crise de la dette.
Elle a appelé à la stabilité avant les élections fédérales l'année prochaine, auxquelles elle se présentera pour la troisième fois, déclarant que "c'est le CDU allemand qui pouvait mener notre pays" dans les eaux déchaînées de la crise économique.
Mme Merkel a toutes les chances de remporter l'élection en septembre prochain, bien que son partenaire de coalition actuel, les Démocrates Libres (FDP), soit à la traîne.
Si le FDP n'atteint pas les 5 % l'année prochaine lui permettant de rester au Bundestag, la Chambre basse du parlement, Mme Merkel devra envisager la formation d'une coalition avec les Socio-démocrates (SPD, opposition) ou bien les Verts.
Sa popularité domestique, Mme Merkel la doit au respect des principes pour gérer la crise de la dette dans la zone euro, notamment car elle demande aux membres endettés de la zone euro d'entreprendre des mesures d'austérité et des réformes, et résiste aux propositions radicales anti-crise comme l'émission d'obligations communes dans la zone euro.
Le CDU et son parti bavarois frère, l'Union sociale chrétienne, enregistrent actuellement environ 40 % de soutien, selon un sondage récent du réseau de télévision publique ADF, 9 % devant le principal parti d'opposition SPD.