Le président de la Chambre des Représentants, chambre basse du Parlement des États-Unis, a déclaré mardi qu'il passerait à l'étude d'une option de rechange face aux problèmes budgétaires qui s'annoncent pour le mois de janvier, tout en conservant son espoir de parvenir à un accord plus large avec le président Barack Obama.
M. Boehner a parlé avec les journalistes à l'issue d'une réunion avec le groupe parlementaire républicain visant à obtenir un soutien pour sa proposition récente d'augmenter le taux d' imposition pour les ménages qui gagnent plus d'1 million de dollars par an.
« Nous continuons d'espérer de parvenir à un accord avec le président sur une approche équilibrée permettant d'éviter le mur budgétaire. Ce que nous avons proposé répond à la définition de l' équilibre, mais le président n'est pas encore d'accord avec cela », a déclaré M. Boehner.
M. Boehner a indiqué que son plan de secours consisterait à prolonger des taux d'imposition sur le revenu faibles pour les ménages gagnant moins d'1 million de dollars par an.
« Je continue d'espérer que nous pourrons parvenir à un accord plus large avec la Maison Blanche afin de réduire les dépenses en plus de dégager des recettes. Je pense que ce serait la meilleure solution pour notre pays », a-t-il commenté.
M. Obama a présenté lundi une nouvelle proposition budgétaire, révisant à la baisse à 1 200 milliards de dollars sa demande d'augmentation des recettes fiscales et appelant à suspendre le plafond d'endettement pour deux ans.
La dernière proposition de la Maison Blanche impliquait essentiellement 1 300 milliards de dollars de nouvelles recettes fiscales et 850 milliards de coupes budgétaires nettes, selon M. Boehner. « Ce n'est pas ce que j'appelle équilibré », a-t-il ajouté.
Comme mesure de conciliation pour sortir de l'impasse sur le budget, M. Boehner a proposé la semaine dernière à M. Obama un projet comprenant l'acceptation d'une augmentation d'impôt pour ceux qui gagnent plus de 1 million de dollars par an, sous condition de coupes budgétaires dans les prestations sociales. Cette proposition envisage 1 000 milliards de dollars de nouvelles recettes fiscales, plus que les 800 milliards de dollars qu'il envisageait au départ.
Bien que des divergences subsistent, des progrès ont été dégagés ces derniers jours, les deux parties acceptant des concessions sur leurs positions figées de longue date.
Sans accord du Congrès, toutes les baisses d'impôt héritées de l'administration Bush doivent expirer à la fin de cette année, et des coupes budgétaires dans les dépenses doivent également entrer en vigueur de manière automatique. Les économistes ont mis en garde qu'une telle combinaison de hausses d'impôts et de coupes budgétaires pourrait faire basculer l'économie américaine dans la récession.