Suite à l'accord conclu lundi soir entre Jean-François Copé et François Fillon sur la sortie de crise à l'UMP (Union pour un mouvement populaire, principal parti d'opposition), quelques personnalités de droite ont commenté le dénouement de cette crise interne qui durait depuis un mois.
Interrogé mardi matin sur BFM TV, M. Copé, élu le mois dernier président de l'UMP dans un scrutin contesté par M. Fillon, s'est dit heureux après "trois semaines de crise d' une violence anormale" entre lui et son concurrent.
"Nous nous sommes retrouvés, mis d' accord, serré la main et je crois que c'était la plus belle des choses après ces trois semaines de cauchemar", a-t-il expliqué, ajoutant n' avoir "ni arrière-pensée, ni rancœur (et que) la page est tournée".
"Je pense qu'il y a un parti qui gagne la paix et que tous les deux avaient intérêt à sortir de la prison dans laquelle ils s' étaient enfermés", a pour sa part déclaré mardi matin au micro d'Europe 1 l'ancien Premier ministre et sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin, notant néanmoins que "les séquelles seront lourdes".
"Je pense que cet accord-là permet aux sympathisants et à tous ceux qui ont de la sympathie pour l'UMP de reprendre confiance, de reprendre espoir et ça c' est très important face aux erreurs de l'actuel gouvernement", a-t-il ajouté.
"Reconstruisons nos muscles, reconstruisons nos forces et après on verra bien le moment venu qui sera apte à diriger l'UMP", a conclu l' ancien Premier ministre, qui a servi de médiateur lundi dans la phase finale de l' accord.
"Nous nous réjouissons que cette rencontre ait pu infléchir dans le bon sens la discussion. Mais surtout, nous devons préparer l'avenir, avec une UMP à 100%", a indiqué mardi matin de son côté l'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer sur la chaîne d' information I-télé.
Invité mardi matin sur France Info, le député UMP Henri Guaino, ancien conseiller de l' ex-président Sarkozy, a estimé qu'il n'y avait "que des perdants" dans la crise traversée par l'UMP depuis un mois, qualifiant de "politiquement et moralement insoutenable" la guerre qui a déchiré le parti ces dernières semaines.
"Tout le monde est perdant dans une affaire pareille. Les deux candidats sont évidemment perdants, mais nous le sommes tous, tous les militants, tous les élus de l'UMP. Surtout, l'image de la politique s'est dégradée", a-t-il conclu.
L'accord de sortie de crise à l'UMP conclu lundi soir entre Jean-François Copé et François Fillon fixe notamment l'élection du nouveau président du parti à l'automne 2013 et prévoit une réforme des statuts et du règlement intérieur du parti en vue des primaires pour la présidentielle de 2017.