Le fondateur de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, principal parti d'opposition en France) Alain Juppé a annoncé jeudi soir que sa proposition de commission pour réexaminer les résultats de l'élection à la présidence de l'UMP "a été acceptée par Jean-François Copé et François Fillon", et qu'elle se réunirait "dès le début de la semaine prochaine" en vue de conclusions "sous 15 jours".
Dans un communiqué, Alain Juppé a dit que la commission qu'il présidera sera composée de cinq membres: lui-même, un désigné par M. Copé, un par M. Fillon, et deux autres désignés par lui "en accord" avec les deux rivaux, qu'il "souhaite rencontrer ensemble dès la fin de cette semaine".
La commission "livrera ses conclusions sous quinze jours", a-t-il ajouté.
Alain Juppé avait lancé jeudi un ultimatum aux deux aspirants à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé. Dans son communiqué, cette figure renommée du parti de droite français avait proposé "la création d'une instance collégiale composée, sous (s)a présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti" pour mettre fin à la confusion qui règne à l'UMP, depuis la tenue de primaires, dimanche dernier. "Ma proposition tient jusqu'à ce soir 20 heures", a prévenu M. Juppé, qui en a appelé "au sens des responsabilités de Jean- François Copé et de François Fillon".
Alors que la commission électorale interne à la formation politique (Cocoe) avait désigné lundi soir, après un recomptage des voix, M. Copé vainqueur du scrutin et, par conséquent, président de l'UMP, les partisans de M. Fillon ont fini par contester mercredi cette décision, soulignant l'oubli des votes des militants de trois fédérations d'outre-mer (la Nouvelle- Calédonie, Mayotte et Wallis-et-Futuna).
L'ancien Premier ministre, M. Fillon, a ensuite appelé M. Juppé à jouer le rôle de médiateur au milieu de ces tensions, l'invitant à prendre les rênes de l'UMP "de façon transitoire".