Le nouveau président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) Jean-François Copé a rejeté jeudi la proposition de François Fillon d'inviter l'ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé à assurer la direction provisoire du parti.
"Ma réponse est 'non' pour une raison très simple, c'est que je ne vois pas très bien quel doit être l' objet d'une médiation", a déclaré jeudi matin sur Europe 1 le nouveau chef de l' UMP élu dimanche à la tête du parti avec une courte majorité de 50,03%.
"Ce n' est pas à la bonne convenance de celui qui a perdu que l'on va décider de mettre à la place le président qu'il souhaite", a-t-il poursuivi.
"Je ne le veux pas tout simplement parce que ça n' a pas de sens. Ces élections, elles ont eu lieu. Le résultat, il est connu. On a le droit de le contester mais si on le conteste, on le conteste devant une instance de recours", a-t-il assené, ajoutant que "derrière ça, c' est un coup politique, pour ne pas dire un putsch, et je ne l' accepterai pas".
Ces déclarations interviennent au lendemain de nouvelles dénonciations de la victoire de M. Copé par le camp de son adversaire et ancien Premier ministre François Fillon qui a remporté 49,97% des voix.
"L'examen approfondi des résultats de l'élection à la présidence de l'UMP révèle que trois départements (d'outre-mer) n'ont pas été comptabilisés : la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis-et-Futuna", a affirmé mercredi Eric Ciotti, directeur de campagne de l'ancien Premier ministre François Fillon, lors d'une conférence de presse donnée à l'Assemblée nationale.
Le même jour, M. Fillon a invité l'ancien ministre français des Affaires étrangères et maire de Bordeaux Alain Juppé à "assurer de façon transitoire la direction (du) mouvement afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse".
Le scrutin pour élire le nouveau président de l'UMP a eu lieu dimanche, avec quelque 300 000 adhérents appelés à se prononcer. Depuis dimanche soir, les deux candidats n'ont eu de cesse de revendiquer chacun la victoire jusqu' à ce que la commission électorale interne à l' UMP finisse par confirmer lundi soir la victoire de M. Copé.