L'ancien président français Nicolas Sarkozy a quitté le Palais de Justice de Bordeaux jeudi vers 21h40 heure locale (20h40 GMT) sans avoir été mis en examen, après avoir été placé sous le statut de témoin assisté à l'issue d'une audition de 12 heures dans le cadre de l'affaire Bettencourt, a annoncé le parquet de Bordeaux dans un communiqué.
Selon ce communiqué, le parquet de Bordeaux a indiqué que les trois magistrats instructeurs Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël ont ce jour de 9H30 à 21H30, "recueilli l'audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était assisté de Me Thierry Herzog, avocat au barreau de Paris".
"Au terme de cette audition, M. Nicolas Sarkozy s'est vu notifier le statut de témoin assisté", selon le communiqué du parquet.
Les trois juges ont voulu notamment savoir si la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy avait bénéficié dans des "proportions illicites" de l'argent de l'héritière de l'Oréal Liliane Bettencourt.
Nicolas Sarkozy aurait pu être mis en examen, selon des sources concordantes. Mais les juges l'ont finalement placé, à l'issue de l'audition, sous le statut beaucoup moins lourd de témoin assisté. Le statut de témoin assisté protège la présomption d'innocence en retardant la mise en examen.
L'ancien chef de l'Etat français est arrivé jeudi peu après 09h00 heure locale (08h00 GMT) au Palais de Justice de Bordeaux, où, assisté de son avocat, il a été interrogé par un juge d'instruction concernant le volet d'abus de faiblesse de l'affaire dite Bettencourt.
Dans cette affaire, caractérisée comme un vaste scandale politico-financier, la justice soupçonne l'ancien chef de l'Etat d'avoir abusé la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du groupe l'héritière L'Oréal, pour financer sa campagne présidentielle de 2007.
En 2010, une ancienne comptable de la famille Bettencourt avait dévoilé qu'une somme de 150 000 euros avait été offerte pour financer la campagne de M. Sarkozy.