L'ancien Premier ministre français François Fillon, candidat malheureux à la présidence de l'UMP (Union pour un mouvement populaire, opposition) a indiqué vendredi qu'il ne tiendra pas compte des conclusions de la Commission des recours de l'UMP et n'acceptera que celles de la future commission dirigée par Alain Juppé.
"C'est une solution que je n'accepte pas", a déclaré vendredi matin sur RTL M. Fillon, qui a perdu dimanche la course à la présidence de l'UMP.
La Commission des recours de l'UMP est une instance interne capable de trancher les litiges électoraux.
Pour trancher le litige électoral qui secoue depuis près d'une semaine le principal d'opposition en France, l'ex-Premier ministre invoque la mise en place d'une médiation orchestrée par l'ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
"Pour qu'elle réussisse il faut que désormais ce soient Alain Juppé et l'instance collégiale qu'il va constituer qui aient en charge la totalité de l'examen des points de litige entre Jean-François Copé et moi", a-t-il argumenté, expliquant qu'il se pliera "à la décision de la commission d'Alain Juppé quelle qu'elle soit".
"Les seules conclusions que j'accepterai ce sont celles d'Alain Juppé et de sa commission", a-t-il conclu.
Depuis dimanche dernier, jour où s'est tenu le scrutin pour élire le nouveau président de l'UMP, des soupçons de fraude et des divisions internes ont secoué le principal parti d'opposition français, MM. Jean-François Copé et François Fillon ayant respectivement obtenu 50,03% et 49,97% des voix.
Jeudi soir, M. Juppé a annoncé que sa proposition de commission pour réexaminer les résultats de l'élection a finalement été acceptée par Jean-François Copé et François Fillon et qu'elle se réunirait "dès le début de la semaine prochaine" en vue de conclusions "sous 15 jours".