Lors d'un débat public organisé mardi au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a réaffirmé l'engagement de l'Organisation en faveur de la lutte contre le terrorisme, un mal que « rien ne peut jamais justifier », selon ses mots.
Ban Ki-moon a également témoigné le soutien vigoureux des Nations Unies aux efforts déployées par le Pakistan, qui présidait cette séance, pour lutter contre le terrorisme alors que ce pays vient d'être endeuillé par une nouvelle série d'attentats meurtriers.
« L'an dernier, la lutte contre le terrorisme a connu des progrès conséquents », a noté le secrétaire général, en rappelant que l'Assemblée générale avait réaffirmé lors de dernière session son engagement en faveur de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
« L'Assemblée a renforcé sa volonté de venir en aide aux victimes et réaffirmé son engagement en faveur d'une approche globale de la lutte antiterroriste fondée sur le respect des droits de l'homme et la primauté du droit », s'est félicité le patron de l'ONU, qui faisait là référence au quatrième pilier de la Stratégie.
Les trois autres piliers de la Stratégie sont l'élimination des conditions propices à la propagation du terrorisme; la prévention et la lutte contre ce fléau; et le renforcement des moyens dont disposent les États et du rôle de l'ONU.
Le 8 septembre 2006, l'Assemblée générale avait adopté cette stratégie mondiale sous la forme d'une résolution à laquelle était annexé un plan d'action. Cet instrument unique visait à améliorer l'efficacité des activités antiterroristes menées aux niveaux national, régional et international. C'est la première fois dans l'histoire des Nations Unies que tous les États membres ont adopté de concert une démarche stratégique et opérationnelle commune dans la lutte contre le terrorisme.
Devant les membres du Conseil, M. Ban a insisté sur les vertus du dialogue et de la compréhension mutuelle : « Nous devons lutter contre l'attrait pour l'intolérance et l'extrémisme », a-t-il insisté, en prévenant que les extrémistes de tous bords recourent de plus en plus aux technologies de l'information et de la communication.
« Le discours en faveur de la paix doit remplacer les incitations à la haine », a plaidé le secrétaire général. Il s'est félicité de la tenue de trois réunions internationales à venir. Un nouveau projet de formation en matière de droits de l'homme dans le cadre de la lutte antiterroriste, organisé à l'intention du personnel chargé de l'application des lois, fera l'objet d'une première conférence à Amman, en avril 2013, sous l'égide du Groupe de travail sur la protection des droits de l'homme dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Une Conférence internationale sur les stratégies antiterroristes nationales et régionales aura lieu par ailleurs dans deux semaines à Bogota en Colombie, à l'initiative du Centre de lutte contre le terrorisme de l'Équipe spéciale. Enfin, l'été prochain, l'Équipe spéciale et la Suisse organiseront conjointement une conférence des points focaux de la lutte antiterroriste afin de discuter des conditions favorisant la propagation du terrorisme.
L'Équipe spéciale de lutte antiterroriste (CTITF) a été créée par le secrétaire général en 2005 pour renforcer la coordination et la cohésion des efforts menés par le système des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme. À l'heure actuelle, l'Équipe spéciale se compose de 30 entités internationales que leur activité, amène à intervenir dans les efforts de lutte contre le terrorisme.