Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Guillaud, ont déclaré mercredi matin que l'otage français Denis Allex, détenu en Somalie depuis 2009, était vraisemblablement mort.
"Nous soupçonnons, et nous n'avons, je crois, pas tort de le faire, les shebab somaliens de pratiquer de la manipulation. Nous n'avons aucun élément depuis le raid de vendredi soir sur le fait que Denis Allex soit vivant. Nous pensons qu'il est vraisemblablement mort", a déclaré mercredi matin sur Europe 1 l'amiral Guillaud.
Egalement interrogé sur le sort de l'otage français, M. Le Drian, a indiqué mercredi matin sur RTL que "tout laisse à penser qu'il a été assassiné".
MM. Le Drian et Guillaud se sont exprimés mercredi matin après que les geôliers de Denis Allex eurent déclaré quelques heures plus tôt dans un communiqué avoir "décidé unanimement d'exécuter" l'otage français.
Denis Allex, agent de la DGSE (services de renseignements extérieurs de la France), avait été capturé le 14 juillet 2009 par les shebab, un mouvement rallié à al-Qaïda, alors qu'il effectuait une "mission officielle d'assistance" auprès du gouvernement de transition.
Le 4 octobre 2012, les ravisseurs avaient publié sur Internet une vidéo de l'otage où ce dernier, pâle et les yeux cernés, lançait un "message de secours" au président Hollande pour qu'il œuvre à sa libération.
Le vendredi 11 janvier, la DGSE avait lancé une opération commando pour tenter de libérer, en vain, l'otage français. L'opération s'est soldée par la mort de deux soldats français, de 17 combattants des shebab somaliens et vraisemblablement celle de Denis Allex, rappelle la presse française.