Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé jeudi aux familles de quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger, que leurs proches étaient vivants et en bonne santé, même si leurs conditions de détention sont "évidemment très dures", selon un communiqué publié à l'issue de la rencontre jeudi soir au Quai d'Orsay.
Selon ce communiqué, M. Fabius a reçu les familles des Français enlevés à Arlit au Niger le 16 septembre 2010 et qui sont " toujours aujourd'hui détenus" par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Il recevra également, vendredi et le 10 janvier, les familles des autres Français détenus en otages.
Les quatre otages français sont correctement nourris et peuvent avoir accès à un médecin. M. Fabius a également informé les familles que la France a à nouveau pu faire passer aux otages des produits d'hygiène et des médicaments. Les courriers préparés par les familles leur ont bien été transmis comme les fois précédentes.
Ces réunions, comme les précédentes, ont pour objet de " présenter aux familles la situation et nos efforts pour aboutir à la libération de leurs proches et de répondre à leurs questions". Beaucoup de ces informations sont confidentielles et n'ont donc pas à être rendues publiques. Aussi frustrant que cela puisse être, le traitement des affaires d'enlèvement exige en effet "la plus grande discrétion", dans un souci d'efficacité et dans l'intérêt même des otages, selon ce communiqué.
Le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères est entièrement mobilisé à leurs côtés, comme tous les services de l' Etat. Ce Centre comprend des professionnels des situations de crise, dont des médecins et psychologues qui apportent aux familles toute l'aide possible. Elles y sont reçues aussi souvent qu'elles le demandent, séparément ou en groupe. Elles y ont un correspondant qu'elles peuvent joindre à toute heure du jour et de la nuit. Si les familles ne peuvent pas se déplacer jusqu'à Paris, des agents du ministère peuvent se rendre chez elles. Ils se sont par exemple rendus en Lozère, fin novembre, auprès de la famille de notre compatriote enlevé à Diéma, aussitôt après son enlèvement.
M. Fabius a comfirmé partager l'angoisse et l'impatience des familles dans ces moments si difficiles. "Je leur ai dit à nouveau notre soutien, notre solidarité, notre admiration pour le courage dont elles font preuve, et notre détermination, celle du Président de la République, du gouvernement et des entreprises, à obtenir la libération des otages et leur retour en France aussi vite que possible", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.