Le gouvernement français comprend et partage la douleur et la souffrance des familles des otages français retenus dans le Sahel en Afrique, a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, en commentant une nouvelle initiative de l' une des familles des otages d' Arlit au Niger, qui consiste à inonder les parlementaires et les ministres de lettres pour dénoncer leur situation "insupportable".
Ce sont des situations très difficiles à vivre. Chaque jour est difficile et certains jours sont plus difficiles encore, notamment à l' approche des anniversaires et des fêtes de Noël où, traditionnellement, les familles sont rassemblées, a souligné Philippe Lalliot.
Tous les services de l' Etat, aussi bien sur place qu'à Paris, sont mobilisés pour obtenir la libération et le retour des otages le plus vite possible, en France auprès de leurs proches. "Pour ce qui nous concerne, c' est le centre de crise qui est chargé d' être en contact avec les familles des otages. Ces contacts sont quotidiens et nous essayons de leur apporter toute l' aide possible. Aucune piste n' est laissée de côté, aucune piste n' est ignorée pour permettre leur libération le plus vite possible, a-t-il ajouté.
A propos de la plainte des familles sur "l'absence de nouvelles significatives", le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué que l' information que l' on peut avoir sur la situation des otages français, "nous ne la rendons jamais publique et nous la réservons en premier lieu aux familles elles-mêmes".
Parce que "l' expérience nous a appris que plus discrets nous sommes, plus efficaces nous sommes". Afin de ne pas nuire aux otages et de préserver les familles, nous évitons toute déclaration sur ce que nous faisons pour obtenir leur libération. Ce n' est pas parce que nous ne parlons pas que nous ne faisons rien, bien au contraire, a ajouté Philippe Lalliot.
La famille du cévenol Daniel Larribe, un des quatre otages français enlevés par l'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à Arlit au Niger en septembre 2010, a décidé "d'inonder les parlementaires et les ministres de lettres" dénonçant leur "situation insupportable", a annoncé sa belle-soeur dans le Lot.