Le ministre syrien de la Défense, le général Fahd Jassem al-Freij, a affirmé mardi que le raid aérien israélien contre un centre de recherche militaire situé en banlieue de Damas avait été mené en coopération avec les rebelles armés qui luttent contre le gouvernement syrien.
Dans un entretien diffusé lundi soir à la télévision, M. al-Freij a indiqué que le centre de recherche situé dans la banlieue de Jumraya, au nord-ouest de Damas, avait été pris pour cible à maintes reprises par les rebelles, qui n'avaient pas réussi à le détruire avant l'opération des avions de chasse israéliens.
Il a précisé qu'à la demande expresse d'Israël, les "groupes terroristes armés" ont récemment visé les systèmes de défense aérienne de la Syrie afin de les rendre inutilisables.
Mercredi dernier, des chasseurs israéliens se sont infiltrés en territoire syrien et ont mené une attaque contre le centre de recherche de Jumraya. Selon certains responsables occidentaux, le raid aérien a ciblé un convoi transportant des armements de la Syrie vers le Liban ainsi que le centre d'où est parti le convoi.
Le ministre de la Défense israélien Ehoud Barak a confirmé dimanche qu'Israël avait effectué des frappes en territoire syrien. "Nous ne pensons pas qu'amener des systèmes d'armements avancés au Liban devrait être autorisé", a-t-il dit.
Certains pays, notamment des pays de la région, ont condamné ces frappes aériennes effectuées par les chasseurs israéliens.
De son côté, M. al-Freij a déclaré que l'armée syrienne ferait de son mieux pour protéger les institutions du pays des attaques des rebelles, et il a appelé la population à coopérer avec les autorités pour débusquer les repaires des insurgés armés.
Les rebelles se cachent dans les zones peuplées des quartiers résidentiels et placent des engins explosifs sur les chaussées et dans les bâtiments, a-t-il dit, ajoutant que l'armée syrienne était à pied d'oeuvre pour sécuriser les routes.