Les ministres français et allemand des finances, Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble, ont indiqué lundi, au lendemain de l'élection présidentielle chypriote, souhaiter l'adoption fin mars d'un accord sur le sauvetage financier de la Chypre.
"Les discussions (sur l'attribution d'une aide financière européenne à Nicosie) devraient reprendre sous peu avec pour objectif d'atteindre un accord avant la fin du mois de mars", ont- ils souligné dans un communiqué conjoint.
"Nous saluons les résultats de l'élection chypriote du 24 février, qui permettra la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d' assistance financière à Chypre", ont estimé les deux ministres.
MM. Moscovici et Schäuble ont notamment encouragé la troïka, réunissant les bailleurs de fonds internationaux que sont l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que les autorités chypriotes nouvellement élues "à progresser dans la finalisation du projet de "memorandum of understanding" (MoU)", soit le protocole d'accord.
Ils ont également précisé que ce futur programme d'aide financière, dont devrait bénéficier Chypre, doit prévoir "un ajustement financier, budgétaire et structurel significatif" mais aussi "une surveillance étroite des dispositions anti-blanchiment et pour la transparence fiscale", conformément aux indications de l'Eurogroupe (réunion mensuelle des ministres des finances de la zone euro).
"Nous sommes confiants que le prochain gouvernement accélérera significativement le rythme des réformes en faveur d'une croissance soutenable et de la stabilité budgétaire et financière, qui sont dans l'intérêt de Chypre et de la zone euro dans son ensemble", ont-ils conclu.
Le vainqueur du scrutin de dimanche, le conservateur Nicos Anastasiades, souvent décrit par les médias comme "pro-européen", a promis, à l'annonce de sa victoire électorale, de prendre toutes les mesures nécessaires pour sortir son pays de la rude crise économique et budgétaire qu'il traverse.