Le ministère français des Affaires étrangères a salué lundi la signature d'un accord-cadre pour la paix dans la région des Grands Lacs, visant à pacifier l'est de la République démocratique du Congo (RDC), qui fait face depuis plusieurs années à la présence de groupes rebelles armés dans cette partie du pays.
"La France salue la signature, le 24 février à Addis-Abeba (en Ethiopie), de l'accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région", a déclaré le porte-parole du quai d'Orsay, Philippe Lalliot.
"Cet accord a été conclu sous les auspices des Nations unies, de l'Union africaine, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement d'Afrique australe, qui seront garants de son application", a-t-il ajouté.
"Il engage notamment les autorités de la RDC à réformer leurs forces de sécurité afin de réaffirmer l'autorité de l'État à l'Est du pays, ainsi qu'à mener des réformes institutionnelles de fond", a souligné le haut diplomate français, tout en indiquant que les pays de la région se sont engagés, pour leur part, "à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de leurs voisins".
Onze pays africains ont, en effet, signé cet accord-cadre, qui vise à mettre un terme à deux décennies de conflit dans cette partie de l'Afrique des Grands Lacs, source de fortes convoitises en raison de ses richesses minières.
Les Etats africains signataires sont la RDC, bien sûr, mais aussi l'Afrique du Sud, le Mozambique, le Rwanda, le Congo, la Tanzanie, l'Ouganda, l'Angola, le Burundi, la République centrafricaine et la Zambie.
"Nous appelons l'ensemble des États signataires à mettre en oeuvre de bonne foi les engagements qu'ils ont pris et à poursuivre leur dialogue pour parvenir à une issue politique à la crise", a affirmé M. Lalliot.
Le porte-parole a également fait part du souhait de la France de voir désigner rapidement un envoyé spécial des Nations unies chargé de faciliter la mise en oeuvre de cet accord-cadre sur la région des Grands Lacs, tout en appelant à la mise en place d'une brigade d'intervention dans le cadre d'un renforcement de la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RD Congo).