Entre 65% et 70% des effectifs de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) sont actuellement présents sur le terrain, a fait savoir lundi à Abidjan le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby, à l'ouverture d'une réunion des ministres Conseil de médiation et de sécurité de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Initialement de 3.300 hommes, la force africaine au Mali doit porter son effectif à 8.000 soldats pour assurer un retrait progressif de l'armée française.
"Le relèvement des effectifs s'impose comme une priorité pour parer à toutes les éventualités", a-t-il souligné aux ministres présents à la réunion, qui doivent "dresser l'état des lieux et proposer des solutions aux questions de l'heure" au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu mercredi à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
Les ministres doivent "suivre notamment le mémorandum sur la situation politique et sécuritaire au Mali, l'exposé sur les efforts de médiation, le briefing sur le déploiement de la Misma, l'exposé sur les derniers développements de la situation en Guinée- Bissau et sur les efforts de médiation entrepris", a déclaré M. Diby, faisant état des "résultats satisfaisants" des initiatives pour augmenter l'effectif de la Misma et mobiliser les moyens logistiques et les fonds nécessaires au déploiement "complet" de la Mission.
Sur une estimation financière globale de 950 millions de dollars, la conférence des donateurs du 29 janvier à Addis-Abeba a enregistré des promesses de fonds de 455 millions de dollars.
"L'accompagnement de Nations unies et de toute la communauté internationale est indispensable", a indiqué, pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo.
"Indispensable non seulement par rapport à l'accélération de la mise à disposition des fonds mais aussi au regard de la nécessité d'accroître les ressources et d'assurer la prise en charge des opérations par les Nations unies", a-t-il expliqué.