Des incidents d'affrontements, d'incendie et de vandalisme ont été signalés dans certaines régions du Bangladesh au cours de la grève générale menée par le principal parti d'opposition mardi, laissant des centaines de blessés.
Des balles en caoutchouc auraient été tirés pour disperser des manifestants qui jetaient des pierres à Dacca et dans le reste du pays pendant la grève qui a également été soutenue par le parti Jamaat-e-Islami du Bangladesh, un allié clé du principal parti d'opposition de l'ancienne Premier ministre Khaleda Zia.
Le Parti nationaliste du Bangladesh de Mme Zia (BNP) a déclaré la grève nationale de l'aube au crépuscule pour protester contre la corruption, la mauvaise gestion, l'oppression et des "massacres" par le gouvernement.
Au moins 76 personnes, dont 7 policiers et 39 militants de Jamaat-e-Islami ont été tués et des centaines d'autres blessées dans des émeutes après qu'un tribunal a accordé la peine de mort le 28 février au vice-président de Jamaat, Delwar Sayeede Hosssain, pour crimes de guerre en 1971.
En raison de la grève du PNB, qui a suivi la grève de Jamaat de 48 heures, les rues de la capitale semblaient presque désertées, car la plupart des moyens de transport publics et privés n'étaient pas sur les routes.
La police a également utilisé des matraques et des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui bloquaient les routes principales. Des dizaines de véhicules auraient été brisés ou incendiés.
S'exprimant à l'agence Xinhua, le porte-parole principal du PNB Rizvi Ahmed a affirmé qu' "au moins 250 dirigeants et militants ont été blessés lors que les forces de l'ordre les ont attaqué quand ils essayaient d'organiser des processions pour soutenir la grève".
Kazi Ziauddin, un porte-parole principal de la police du Bangladesh, a réfuté les allégations de M. Ahmed, disant que "c'est hors de question car la situation actuelle est bien meilleure".
"On n'a pas signalé de violence majeure à travers le pays en dehors de quelques incidents", a-t-il souligné.