La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a averti jeudi qu'elle prendrait des contre-mesures plus dures si le Conseil de sécurité des Nations Unies adoptait les nouvelles sanctions proposées.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RPDC a également mis en garde que si les Etats-Unis osaient allumer la mèche d'une guerre nucléaire, la RPDC exercerait son droit à une attaque nucléaire préemptive pour s'auto-défendre, a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
Bien que la RPDC se soit concentrée sur la modération, l'échelle toujours croissante des manœuvres militaires entre les Etats-Unis et la Corée du Sud ne pourrait conduire qu'à des contre-mesures militaires, a indiqué le porte-parole sous couvert d'anonymat.
Les Etats-Unis et d'autres pays font pression pour des sanctions plus strictes contre Pyongyang au sein du Conseil de sécurité de l'ONU depuis que la RPDC a mené son troisième essai nucléaire le 12 février, acte vivement condamné par la communauté internationale.
La RPDC a déclaré le 12 février qu'il s'agissait "d'une mesure naturelle et juste pour l'auto-défense de réagir à la menace toujours croissante du nucléaire américain", menaçant de des "mesures plus fortes" si les Etats-Unis, son "ennemi juré", poursuivaient leurs politiques hostiles.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud lanceront leurs manœuvres militaires conjointes annuelles le 11 mars. Les manœuvres, intitulées "Key Resolve" et qui comprendront 10000 Sud-coréens et 3500 soldats américains, a été dénoncée par la KCNA qui les qualifient de prélude à l'invasion.
La rhétorique belliqueuse de jeudi intervient deux jours après que le commandement militaire suprême de la RPDC a annoncé l'annulation de l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, en réponse aux manœuvres prévues jusqu'au 21 mars.
La dernière mesure de la RPDC est considérée comme une tentative pour défier les potentielles nouvelles sanctions de l'ONU et remplacer l'accord d'armistice par un traité de paix qui garantit la sécurité de Pyongyang, comme l'exige la RPDC aux négociations à six.
Les tensions s'étant accentuées dans la péninsule coréenne ces derniers jours, la Chine a appelé au calme et à la retenue face à la situation compliquée et complexe.
Mercredi, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré que la Chine avait appelé les parties concernées à la paix et la stabilité dans la péninsule et à ne pas prendre de mesures susceptibles d'escalader les tensions.