Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov a appelé lundi le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) à ne pas tenter d'utiliser sa résolution sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comme une excuse pour recourir à la force .
« Nous travaillons actuellement sur une résolution du Conseil de sécurité qui doit être bien définie, a déclaré M. Lavrov devant l'Académie diplomatique.
« Tout d'abord, ces mesures doivent ciblées précisément les programmes nucléaires et de missiles de la RPDC, parce que leur développement pose un danger pour la sécurité internationale », a- t-il souligné.
Entre temps, le ministre a mis en garde qu'une telle résolution ne doit pas contenir des lacunes qui permettraient que la résolution soit interprétée comme une autorisation de recourir à la force et il doit faciliter une solution diplomatique.
« La résolution doit clairement définir qu'il n'y a pas d'alternative aux négociations sur le problème nucléaire de la Péninsule coréenne et à la reprise du processus des pourparlers à six », a déclaré M. Lavrov.
« Nous ne pensons pas qu'il est juste d'utiliser la situation actuelle comme un prétexte pour renforcer le potentiel militaire dans la région par le biais d'exercices militaires massives et pour accroître le potentiel de missiles ciblant la RPDC», a dit le ministre russe.
Moscou veut donner des garanties de sécurité à Pyongyang en échange du consentement de la RPDC à reprendre les pourparlers.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité a fermement condamné le troisième essai nucléaire souterrain effectué par la RPDC, affirmant que le dernier geste de Pyongyang « est une grave violation » des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.