Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé vendredi que le Japon avait l'intention de participer aux négociations de l'accord de libre-échange du Partenariat transpacifique (TPP).
Lors d'une conférence de presse, M. Abe a déclaré que le Japon ne devait pas être exclu de l'établissement des règles du TPP, avant d'ajouter que l'incidence globale du TPP pour l'économie japonaise serait positive.
Les acteurs de l'industrie japonaise, tels que les constructeurs automobiles et les entreprises spécialisées dans les hautes technologies, ont salué l'initiative de M. Abe car ils comptent sur une croissance de leurs exportations vers les membres en développement du TPP.
Par contre, les agriculteurs, qui soutiennent traditionnellement le Parti libéral démocrate de M. Abe, se sont opposés fermement à la participation du Japon dans les négociations, car ils craignent l'impact sur l'industrie agricole de produits d'importation à des prix concurrentiels.
Plus tôt cette semaine, les agriculteurs se sont rassemblés à Tokyo pour protester contre une éventuelle décision du gouvernement de se joindre aux négociations du TPP.
La confirmation de la décision du gouvernement a également suscité un débat acharné au sein du parti au pouvoir, critiqué de toutes parts par les agriculteurs et certains députés, selon des médias locaux.
En vue d'atténuer les tensions, M. Abe a appelé à protéger certaines industries clés des impacts du TPP, dont les négociations sont menées par les Etats-Unis. Parmi les participants aux négociations figurent également l'Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.