Alors que les dirigeants israéliens et palestiniens viennent de réitérer leur engagement en faveur d'une solution à deux États, il est vital que la communauté internationale les aide à surmonter leurs différences pour faire avancer le processus de paix, a déclaré lundi un haut fonctionnaire de l'ONU.
« Nous avons maintenant une ouverture pour lancer une initiative politique significative afin de réaliser la solution négociée à deux États à laquelle nous aspirons tous et qui servirait au mieux les intérêts des Israéliens comme des Palestiniens », a affirmé, devant le Conseil de sécurité, le coordonateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry.
« Les mois à venir ne seront pas faciles », a-t-il prévenu. « Les deux parties devront démontrer leur volonté politique et leur détermination à faire des progrès et la communauté internationale appuyer leurs efforts », a-t-il affirmé.
Alors que les peuples du Moyen-Orient traversent une période « de défis et de troubles extraordinaires », poser les fondations pour la reprise d'un processus de paix israélo-palestinien crédible demeure une priorité fondamentale des Nations Unies, a souligné le coordonateur.
Selon lui, la visite, la semaine dernière, du président des États-Unis, Barack Obama, en Israël, a été une occasion importante de revitaliser les efforts vers une solution à deux États. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ont récemment réitéré leur engagement en faveur de cette solution, reconnaissant qu'il s'agissait de la seule perspective d'avenir pour leurs peuples, « tout en ayant des divergences indéniables sur la manière d'y parvenir », note M. Serry.
« Il appartient donc aux Nations Unies et à la communauté internationale de les aider à surmonter leurs différences », a-t- il souligné. « Il reste beaucoup de travail à faire. Nous ne devrions pas sous-estimer les difficultés, mais pas davantage écarter la possibilité concrète d'en venir à bout. » « Il est maintenant temps de nous unir tous dans le cadre d'une action concertée et de soutenir une initiative internationale sérieuse, y compris au travers d'un Quatuor revitalisé qui s'engagerait plus vigoureusement auprès de ses partenaires arabes et de la région et des autres parties prenantes », a plaidé Robert Serry, qui faisait référence au groupe réunissant l'ONU, l'Union européenne, la Fédération de Russie et les États-Unis.
M. Serry a observé que les efforts en cours offrent une chance pour un nouveau départ en faveur de progrès politiques. « C'est en cela qu'une opportunité existe – mais si la situation précaire sur le terrain ne s'améliore pas, il y a des raisons de penser que cette chance s'envolera », a-t-il prévenu, avant d'enjoindre les deux parties à prendre des mesures de renforcement de la confiance mutuelle.