Le ministère français de la Défense a confirmé que les forces françaises chargées de la protection de l'aéroport de Bangui, en République centrafricaine, avaient fait feu lundi sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer, tuant deux ressortissants indiens, blessant cinq Indiens et quatre Tchadiens.
"Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d'une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes", indique le ministère de la Défense dans un communiqué.
Les forces françaises sont intervenues "dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules" qui menaçaient de pénétrer dans l'aéroport alors même qu'elles venaient d'être l'objet de tirs d'origine inconnue", selon le ministère français de la Défense.
Le porte-parole de l'état-major, Thierry Burkhard, a affirmé que les soldats français ont été pris à partie vers 07H00 du matin par "des tirs non identifiés". "Une heure plus tard, un véhicule s'est dirigé vers la position française", a-t-il poursuivi. Après des premiers tirs de semonce, ce premier véhicule a fait demi-tour.
Quelques instants après, trois véhicules se sont approchés des soldats français.
"Ces véhicules transportaient notamment des ressortissants tchadiens et indiens. En dépit des tirs de semonce lancés par les militaires gardant le site, les véhicules ont poursuivi à vive allure. Deux ressortissants indiens sont morts. Les blessés indiens et tchadiens ont été immédiatement pris en charge par les forces françaises et conduits vers une unité de soin", indique le communiqué de la Défense.
Cinq Indiens et quatre Tchadiens ont été blessés, selon le colonel Burkhard.