Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réaffirmé mardi l'urgence de reprendre au plus vite les négociations en vue de parvenir à une solution à deux États qui mette fin au conflit israélo-palestinien, identifiant comme des obstacles majeurs les colonies de peuplement israéliennes et les retards pris par la réconciliation intrapalestinienne.
« Le statu quo est intenable et inacceptable », a affirmé M. Ban devant le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, qui entamait sa session 2013.
Les deux parties, a-t-il poursuivi, doivent maintenant respecter leur engagement en faveur d'une solution négociée à deux États conforme aux résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité et résoudre toutes les questions en suspens, notamment celles du territoire, de la sécurité, de Jérusalem, des réfugiés, des colonies et de l'eau.
« Nous ne pouvons pas nous permettre une année sans résultats tangibles », a prévenu le secrétaire général. Parmi les développements récents qui exigent plus que d'agir, il a cité l'octroi à la Palestine, par l'Assemblée générale en novembre dernier, du statut d'État observateur non membre.
« C'est un évènement qui a eu beaucoup de résonnance au sein des Nations Unies, soulignant la nécessité de parvenir à la solution à deux États », a-t-il rappelé, avant d'ajouter qu'il n'y avait pas d'alternatives aux négociations.
Évoquant le résultat des élections israéliennes le 22 janvier dernier, M. Ban a dit : « Nous sommes impatients d'engager le prochain gouvernement israélien dans la poursuite commune de la paix. L'inertie n'est plus de mise ».
Parallèlement, le patron de l'ONU s'est déclaré « consterné par l'expansion dramatique » des activités israéliennes de peuplement, les qualifiant d'illégales et estimant qu'elles constituaient un obstacle majeur à la solution à deux États.
Soulagé par la récente décision israélienne de reprendre le versement des revenus fiscaux et douaniers à l'Autorité palestinienne, il a plaidé pour des transferts plus prévisibles et un élargissement de la base des donateurs.
Prenant aussi acte de l'allègement de certaines restrictions à Gaza, le secrétaire général a jugé qu'il restait encore beaucoup à faire pour lever le blocus et améliorer la situation humanitaire tout en répondant aux préoccupations légitimes d'Israël sur le plan sécuritaire.
Le fragile cessez-le-feu à Gaza a fourni selon lui une occasion de se pencher sur les facteurs à l'origine de l'instabilité dans la région, ainsi que de redoubler d'efforts en faveur de la réconciliation entre Palestiniens, qu'il estime cruciale pour une paix durable.
« Le processus de paix et la réconciliation ne sont pas incompatibles ; des efforts doivent être déployés sur les deux fronts », a-t-il rappelé, soulignant que le Hamas devait clarifier ses positions sur les enjeux les plus importants.