Le président français, François Hollande, a fermement condamné mercredi l'assassinat dans son pays d'un éminent opposant tunisien, Chokri Belaïd, tout en exprimant sa préoccupation face à la montée des violences politiques en Tunisie.
"Le Président de la République condamne avec la plus grande fermeté l' assassinat ce matin à Tunis de M. Chokri Belaïd, principal responsable du mouvement des patriotes démocrates de Tunisie", a indiqué l' Elysée, dans un communiqué.
"Ce meurtre prive la Tunisie d' une de ses voix les plus courageuses et les plus libres", a poursuivi le document, avant de saluer "les combats pour la liberté, la tolérance et le respect des droits de l' Homme" engagés par le défunt, figure reconnue de la gauche laïque tunisienne.
"C' est ce message d' unité et de rassemblement des Tunisiens en faveur des libertés fondamentales que les assassins de M. Chokri Belaïd ont souhaité briser", a estimé la présidence française.
"La France est préoccupée par la montée des violences politiques en Tunisie et appelle au respect des idéaux portés par le peuple tunisien lors de sa révolution", a-t-elle conclu.
Deux ans après le soulèvement populaire et pacifique qui avait chassé du pouvoir l' ancien dirigeant tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, qui avait exercé les fonctions de président de ce pays nord-africain de 1987 à 2011, la Tunisie connaît de violents soubresauts politiques et sociaux, comme l' illustrent de récentes émeutes, notamment à Siliana (nord-ouest).