Le président français, François Hollande, a annoncé mardi après-midi que la ville de Strasbourg aura, dans la prochaine loi de décentralisation, le statut d'eurométropole.
Lors de son intervention à l'Hôtel de Ville de Strasbourg, après sa visite au Parlement européen, le chef de l'Etat français a expliqué que Strasbourg aura ce statut dans le projet de loi que prépare le gouvernement français dans le cadre d'un nouvel acte de décentralisation.
"La France a besoin de métropoles de taille européenne," a indiqué M. Hollande, estimant que ce projet de loi sera l'occasion d'affirmer le rôle et la "place particulière" de Strasbourg à l'échelle internationale.
Un peu plus tôt, devant les députés européens réunis en session plénière à Strasbourg, il a également défendu Strasbourg comme siège du Parlement européen, alors que des eurodéputés souhaitent rapatrier cette institution à Bruxelles pour faire des économies et préserver l'environnement en évitant les navettes entre les deux villes.
"Je ne défends pas Strasbourg simplement parce que c'est en France, je défends Strasbourg capitale européenne parce que c'est l'Histoire", a déclaré le président français, en mettant l'accent sur le rôle symbolique de la ville dans la réconciliation franco- allemande.
Cette déclaration de M. Hollande intervient alors que le Parlement européen vient de rétablir, après un rappel à l'ordre de la Cour européenne de justice, l'intégrité de ses douze sessions plénières à Strasbourg pour l'année 2013.
En décembre dernier, la Cour européenne de justice, saisie par le gouvernement français, a annulé un vote du Parlement européen qui avait décidé en mars 2011 de scinder les sessions plénières d'octobre 2012 et 2013 pour rogner le temps de présence des députés européens à Strasbourg.
Actuellement, le Parlement européen possède de son siège officielle à Strasbourg et de son secrétariat à Luxembourg tandis que Bruxelles accueille l'activité des commissions du Parlement européen et la tenue de sessions additionnelles.