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Le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) Kim Jong Un a déclaré dimanche que le pays avait adopté une nouvelle stratégie consistant à mener de front la construction économique et la constitution de forces nucléaires.
La RPDC développera une "industrie auto-suffisante en matière d'énergie nucléaire" et un "réacteur à eau légère" afin d'atténuer la pression sur l'approvisionnement en électricité du pays, a indiqué le dirigeant Kim lors d'une réunion plénière du comité central du Parti du Travail de Corée.
"Les forces armées dotées de capacités nucléaires de la RPDC représentent la vie de la nation, et ne pourront jamais être abandonnées tant que les impérialistes et les menaces nucléaires existent sur terre", a-t-il déclaré.
M. Kim a indiqué que la nouvelle "orientation stratégique serait toujours maintenue fermement", et qu'il ne s'agissait pas d'une mesure temporaire visant à faire face à la situation évolutive actuelle.
"Une industrie autonome en matière d'énergie nucléaire doit être développée et le travail de développement d'un réacteur à eau légère doit être vivement encouragé pour contribuer activement à réduire la pression en ce qui concerne le problème d'électricité du pays", a-t-il souligné.
La RPDC devra aussi accélérer le développement des sciences et technologies spatiales ainsi que le développement de satellites plus sophistiqués, dont des satellites de communication, a ajouté le dirigeant de la RPDC.
"La possession d'armes nucléaires par la RPDC devra être régie par la loi et les forces armées dotées de capacités nucléaires devront être renforcées qualitativement et quantitativement jusqu'à ce que la dénucléarisation du monde soit réalisée", a également indiqué M. Kim.
Ces propos de M. Kim sont prononcés au lendemain d'une déclaration faite par la RPDC indiquant que le pays se trouve en "état de guerre" avec la Corée du Sud, une annonce qui a de nouveau avivé les tensions sur la péninsule coréenne.
Les relations sont particulièrement tendues sur la péninsule depuis que Pyongyang a mené un troisième essai nucléaire le 12 février dernier, en signe de protestation contre les manoeuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes.