La Corée du Sud a démenti un reportage médiatique prétendant que la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) avait demandé à tous les travailleurs sud-coréens de quitter le complexe industriel de Kaesong, précisant que les reportages se basaient sur un malentendu concernant un avis diffusé par la RPDC.
"Le Nord (RPDC) a demandé à certaines entreprises de soumettre leur plan de retrait de Kaesong vers Séoul d'ici le 10 avril. Cependant, il a été interprété comme une demande de retrait de tous les travailleurs de Kaesong," a déclaré jeudi le bureau du porte-parole du ministère de l'Unification dans un communiqué.
Ce communiqué est arrivé peu de temps après que l'agence de presse Yonhap ait rapporté que la RPDC avait demandé à tous les travailleurs sud-coréens de quitter Kaesong d'ici à mercredi prochain.
Mercredi dernier, Pyongyang a interdit aux travailleurs sud-coréens d'entrer dans la zone industrielle conjointe de la ville frontalière de Kaesong, en RPDC, autorisant seulement les travailleurs à quitter Kaesong pour rentrer à Séoul. Le gouvernement sud-coréen avait fait part de ses regrets sincères face à cette interdiction, exhortant un retour à la normale immédiat des opérations du complexe.
Les tensions sont élevées sur la péninsule coréenne depuis que la RPDC a mené son troisième essai nucléaire le 12 février, en signe de protestation contre les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington.
La RPDC a déclaré la semaine dernière être entrée en "état de guerre" contre la Corée du Sud, précisant que la période où le territoire n'était ni en paix, ni en guerre, était révolue. La RPDC a également menacé de lancer une frappe nucléaire préventive d'autodéfense, abrogeant unilatéralement l'armistice qui avait mis fin à la guerre de Corée en 1953.
En réponse aux menaces de guerre répétées de la RPDC, le commandement stratégique américain (STRATCOM) a délégué deux bombardiers furtifs B-2 aptes à transporter des armes nucléaires du Missouri pour mener le premier exercice militaire en Corée du Sud. Il a également mis en place des avions de chasse furtifs F-22 pour l'exercice militaire conjoint entre Séoul et Washington.