La République populaire démocratique de Corée (RPDC) doit répondre des conséquences de la fermeture du parc industriel conjoint de Kaesong, ville frontière de la RPDC, a annoncé lundi le ministère sud-coréen de l'Unification.
"La décision unilatérale de la Corée du Nord (RPDC) de poursuivre cette mesure (le retrait de tous les employés nord-coréens de Kaesong) ne peut se justifier d'aucune sorte et la Corée du Nord sera tenue responsable de toutes les conséquences", a déclaré le ministère sud-coréen dans un communiqué envoyé par courriel.
Le ministère a déclaré qu'il "regrette profondément" l'annonce de la RPDC concernant la suspension du parc industriel de Kaesong et le rappel de tous ses employés de la zone industrielle, indiquant qu'il ferait de son mieux pour garantir la sécurité de ses travailleurs et la protection de sa propriété.
Le communiqué a été envoyé après que Pyongyang a déclaré le rappel de tous ses employés de la zone industrielle intercoréenne qui abrite 123 entreprises sud-coréennes et emploie près de 53000 employés nord-coréens.
Kim Yang Gon, secrétaire du Comité central du Parti des travailleurs de Corée, a déclaré dans un communiqué que "la RPDC retirera tous ses employés de la zone", selon l'agence de presse officielle KCNA.
M. Kim a souligné que les activités dans la zone seraient temporairement suspendues, indiquant que "la façon dont la situation se développerait dans les prochains jours dépendra entièrement de l'attitude des autorités sud-coréennes".
Le rappel de tous les employés nord-coréens, annoncé cinq jours après que Pyongyang a interdit l'entrée des employés et des véhicules de Corée du Sud à Kaesong, mettra un terme aux activités dans le parc industriel. Au total 475 employés sud-coréens s'y trouvaient lundi et 77 doivent rentrer à Séoul mardi.
Les tensions sont élevées dans la péninsule coréenne depuis que la RPDC a effectué son troisième essai nucléaire le 12 février pour protester contre les manœuvres militaires conjointes entre Séoul et Washington.
La RPDC a déclaré "l'état de guerre" à la Corée du Sud, menaçant de lancer une frappe nucléaire préemptive pour s'auto-défendre. Elle a cité des bases militaires sur le territoire américain de Guam et l'Etat américain d'Hawaï comme cibles potentielles.