La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré lundi qu'elle retirerait tous les travailleurs de la RPDC du parc industriel conjoint situé dans la ville frontalière de Kaesong en RPDC, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap.
Le reportage citait la déclaration lue par Kim Yang Gon, secrétaire du Comité central du Parti des travailleurs. "(La RPDC) va retirer tous nos travailleurs de la zone industrielle de Kaesong", a déclaré M. Kim. "(La RPDC) suspend provisoirement le projet du parc industriel et mènera des études afin de déterminer si elle doit maintenir ou abolir (le parc)".
M. Kim a souligné que la suite des événements et l'issue du conflit dépendraient entièrement du comportement des autorités sud-coréennes
La déclaration est survenue peu après la visite de M. Kim dans le complexe industriel intercoréen plus tôt dans la matinée. Selon le ministère de l'Unification de la Corée du Sud, M. Kim et d'autres officiers de la RPDC sont restés dans la zone industrielle de 09h00 à 11h00 lundi, heure locale. Lors de leur visite, les officiers ont visité les départements de la RPDC concernés et des sociétés sud-coréennes.
L'annonce surprise est intervenue six jours après que Pyongyang ait interdit l'entrée aux travailleurs et cargaisons sud-coréens dans la zone industrielle, causant une perturbation de la production pour certaines sociétés.
Le retrait de tous les travailleurs de la RPDC forcerait l'arrêt des opérations dans le parc industriel conjoint, qui compte 123 entreprises sud-coréennes et emploie quelque 54 000 personnes venant de la partie nord de la péninsule.
Les tensions sont au plus fort sur la péninsule coréenne suite au troisième essai nucléaire qu'a effectué la RPDC le 12 février en réponse à des manoeuvres militaires conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud.
La RPDC avait déclaré que le pays se trouvait désormais en "état de guerre" avec la Corée du Sud, menaçant de lancer une attaque nucléaire préventive d'auto-défense. Elle a mentionné les bases militaires sur le territoire américain de Guam et l'état américain d'Hawaï comme cibles potentielles.