La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé, au 12 avril prochain, la phase 2 des opérations de recensement pour les prochaines élections législatives alors que des partis d'opposition demandent un audit de la première phase qui s'est achevée le 31 mars.
Quelque 1,2 millions de personnes en âge de voter ont été enregistrées au terme de la première phase de l'opération qui s'est déroulée de la frontière avec le Burkina faso au Nord à une région au centre du pays, sur 19 préfectures.
La deuxième phase qui devrait suivre immédiatement a été repoussée au 12 avril, le temps de capitaliser sur les performances et de corriger les difficultés d'ordre techniques rencontrées au cours de la première phase, a-t-on expliqué au niveau de la CENI.
Déjà, le Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis d'opposition et d'associations, et la Coalition Ar-En-Ciel, une alliance électorale de quatre partis, dénoncent des fraudes et l'enrôlement de mineurs sur l'ensemble des 19 préfectures couvertes par la phase 1 de l'opération de recensement.
Les deux organisations font état « d'inscription massive de mineurs à qui des cartes de membres ont été préalablement établies avec de fausses dates de naissance et qui ont servi de justificatif à leur recensement".
"Ce sont des affabulations. Car, à la fin de chaque journée les listes des personnes enregistrées sont affichées", a dit à ce sujet la présidente de la CENI, Mme Angèle Aguigah, soulignant : "celui qui a remarqué sur ces listes qu'on a enrôlé un mineur ou des personnes étrangères devrait le signaler".
"Le bilan est très satisfaisant", a estimé le ministre de l'Administration territoriale, Gilbert Bawara, relevant qu'il y a eu un sentiment de consensus national et de mobilisation nationale à propos du recensement.
Les élections législatives attendues devraient se dérouler au plus tard en octobre dernier. Elles ont été reportées à plusieurs reprises et, à ce jour, aucune date n'est fixée pour sa tenue.