Trois des six organisations de la presse togolaise qui devraient observer un sit-in mardi pour dire "non !" à l'adoption prévue ce même jour au parlement d'une nouvelle loi organique de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC), un texte qu'elles jugent restrictive vis-à-vis de la liberté de la presse, viennent de renoncer à participer à cette manifestation, en signe de protestation contre la présence parmi elles de "SOS Journalistes En Danger" (JED).
Les trois organisations boycottant le sit-in reprochent à JED d'être membre du Collectif Sauvons le Togo (CST/opposition-société civile radicale) qui a porté plainte contre un journaliste.
En dépit de la décision finale des responsables de "SOS JED" de se retirer pour sauvegarder la dynamique corporatiste dans la démarche contre l'adoption de la nouvelle loi organique de la HAAC, les dirigeants de l'UJIT (Union des Journalistes Indépendants du Togo), de l'OTM (Observatoire Togolais des Médias) et le CONAPP (Conseil National des Patrons de Presse) ont refusé de revenir sur leur position.
Le gouvernement togolais a transmis au parlement pour adoption ce jour d'un nouveau texte qui, selon les organisations de la presse, renforcerait les prérogatives de la HAAC, l'institution de régulation de la presse nationale.
Ces organisations jugent la nouvelle loi en perspective inconstitutionnelle et l'interprètent comme un recul de la liberté de la presse.
Le code togolais de la presse adopté en 2004 est pourtant reconnu libéral par la Communauté internationale.