Les enquêteurs pakistanais estiment qu'il existe des "preuves solides" de la responsabilité de l'ancien président Pervez Musharraf dans l'assassinat de l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto et le tribunal l'a placé en détention provisoire pour deux semaines supplémentaires, d'après les médias pakistanais.
Pour des raisons de sécurité, M. Musharraf n'était pas présent mardi pour entendre la sentence du tribunal anti-terrorisme.
Au pouvoir de 1999 à 2008, M. Musharraf est revenu le mois dernier d'un exil qu'il s'était lui même imposé. Il est accusé d'avoir manqué de fournir une sécurité adéquate à Benazir Bhutto à son retour au Pakistan en 2007.
L'ancien président a rejeté en bloc toutes les accusations à son encontre, estimant qu'il n'était pas directement responsable de la sécurité de Mme Bhuttto, qui relevait des autorités locales.
Les enquêteurs ont indiqué au tribunal qu'ils avaient fini d'interroger l'ancien président, qui a été placé en résidence surveillée jusqu'au 14 mai, d'après l'un de ses porte-paroles. Il sera toujours cantonné à sa résidence pour suivre les élections du 11 mai.
Selon le procureur Chaudry Zulkifar, l'ancien président a tenté de rejeter la responsabilité sur d'autres personnes impliquées dans l'affaire.
"Il existe des preuves solides contre Pervez Musharraf qui ne font aucun doute de sa culpabilité dans l'affaire", a-t-il révélé à la presse devant le tribunal.
Cinq suspects, en procès pour l'assassinat de Mme Bhutto, ont jusqu'a présent tous démenti leur implication.