Un porte-parole de l'ONU a déclaré mardi que les Nations Unies n'avaient toujours pas le consentement permettant à sa mission d'enquête sur l'emploi d'armes chimiques de faire son travail en Syrie.
L'ONU n'a toujours pas obtenu le consentement dont elle a besoin pour mener son enquête sur la véracité des rumeurs sur l'emploi d'armes chimiques en Syrie, enquête qui n'attend plus que ce feu vert pour permettre à l'ONU de déployer ses enquêteurs sur le terrain en Syrie, d'après les propos du porte-parole de l'ONU Martin Nesirky prononcés lors d'un point presse.
"Le secrétaire général a conclu que la mission devait également se pencher sur les faits liés à l'incident signalé le 23 décembre 2012 à Homs, et pas seulement celui de Khan al-Assal", a fait savoir M. Nesirky.
En outre, le porte-parole a souligner la nécessité de mener l'enquête sur le terrain, a réaffirmé le professionnalisme et l'intégrité de l'équipe chargée de l'enquête, et a qualifié la crise en Syrie de "conflit extrêmement sanglant qui doit se conclure bientôt par le biais d'une solution négociée".
Lors d'une conférence de presse tenue mardi au siège de l'ONU à New York, Bachar Jaafari, représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU, a appelé l'ONU à satisfaire la requête du gouvernement syrien d'"initier une enquête indépendante, authentique et technique à Khan al-Assal", un village à la périphérie d'Alep.
"Le gouvernement n'a pas fermé la porte aux Nations Unies ni à la mission d'enquête, mais le principe de respect des lois internationales exige un respect rigoureux de la souveraineté des Etats membres", a poursuivi M.Jaafari. "Nous attendons encore de recueillir toutes les autres informations crédibles sur les autres allégations".
Pour sa part, M. Nesirky a salué les efforts du gouvernement syrien à faciliter le déploiement de la mission de l'ONU, mais il a également rappelé que le secrétaire général avait le devoir de prendre au sérieux toutes les allégations émanant des Etats membres.
Le mois dernier, le gouvernement syrien a accusé les rebelles dans le nord de la Syrie d'avoir tiré une roquette contenant des substances chimiques sur la ville de Khan al-Assal, tuant plus de 26 personnes. De leur côté, les rebelles ont démenti les accusations et renvoyé la balle au gouvernement.