Les Etats membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) ont déclaré lundi à Bichkek qu'il est inacceptable de résoudre la question du programme nucléaire iranien par l'action militaire.
Dans un communiqué publié à l'issue de leur rencontre, les ministres des Affaires étrangères de la CSTO ont exprimé leur inquiétude sur les tensions croissantes qui pèsent sur l'Iran, jugeant inacceptable le recours à la force militaire pour régler la question du nucléaire iranien.
Les membres de la CSTO ont mis en garde sur le fait que l' éventualité d'un recours à la force constitue non seulement une menace pour la stabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais pourrait également avoir des conséquences incalculables pour la communauté internationale. Ils ont appelé à une approche la plus responsable possible ainsi qu'à la plus grande retenue et ont demandé l'application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives à l'Iran.
Dans leur communiqué, les membres de la CSTO ont également exprimé leur rejet de sanctions unilatérales contre l'Iran qui n' entreraient pas dans le cadre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, qualifiant de telles sanctions de contreproductives.
L'Organisation du traité de sécurité collective, qui est une alliance militaire intergouvernementale, comprend l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan. La CSTO est gouvernée selon un système de "présidence tournante", octroyant ainsi chaque année de façon alternée la présidence de l'Organisation à l'un de ses Etats membres. La présidence de la CSTO est actuellement assumée par le Kirghizistan.