La première crise majeure de la coalition dans le nouveau gouvernement israélien s'est terminée lundi soir par un compromis, après l'intervention du Premier ministre Benjamin Netanyahu sur un projet de loi définitif visant à procéder à la conscription des étudiants ultra-orthodoxes yeshiva (séminaire religieux).
Lundi, Yair Lapid, le chef de Yesh Atid, et le ministre des Finances, ont mis en garde que le gouvernement pourrait s'effondre en raison de certaines clauses litigieuses dans le projet de la loi.
"Il y aura un partage équitable du fardeau", a déclaré M. Lapid, sinon, ce gouvernement va
s' effondre". Yesh Atid est devenu le deuxième plus grand parti en Israël après les élections de janvier, principalement en raison d'une campagne qui a promis d'imposer la loi de conscription actuelle sur les ultra-orthodoxes et de les forcer à "partager le fardeau" du service militaire.
La menace de M. Lapid est venue après que des négociations par un d'un comité ministériel, formé en vue de réformer le projet de règlement, ont terminé dimanche soir sans résultats.
La loi de la sécurité israélienne oblige tous les citoyens juifs israéliens à servir dans l'armée. Cependant, les ultra-orthodoxes ont toujours été exemptés de cette loi, et sont plutôt autorisés à étudier en yechivas.
Le différend au sein du comité, dirigé par Yaacov Peri (Yesh Atid), a tourné autour des pénalités qui seront imposées sur les étudiants de yeshiva et les rabbins qui refusent de servir dans l'armée.
En vertu du nouveau projet de loi, un refus de se présenter au bureau de recrutement serait considéré comme une infraction pénale.
Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a opposé la clause exécutoire, disant qu'il devrait avoir le dernier mot concernant l'imposition de sanctions pénales dans de tels cas.
Cependant, M. Netanyahu a demandé à M. Yaalon d' abandonner son objection. M. Netanyahou a déclaré qu'il y aurait suffisamment de temps pour les amendements", il serait incorrecte de retarder le projet de loi à ce stade", a-t-il dit.
Le projet de loi nécessite encore l'approbation de la Knesset (parlement) pour qu' il entre en force.
Le projet de loi stipule que certaines exemptions seront accordées aux érudits exceptionnels de la Torah, mais limite le nombre à 1.800 par an, sur environ 8.000 hommes ultra-orthodoxes qui ont l'âge de la conscription chaque année.
La crise au sein de la coalition semble juste comme le début d'un débat public houleux que le projet de loi est prévu de loi remuer en Israël. Les Ultra-orthodoxes ont dit que l'apprentissage de la Torah fait partir de leur devoir envers la nation et ont peur que le service militaire nuirait à leur mode de vie traditionnel, tandis que les laïques ont fait valoir qu'ils portent injustement le fardeau entier de la sécurité en Israël.
En août, la Cour suprême a statué que la loi Tal, qui a permis à ces exemptions aux ultra-orthodoxes était discriminatoire, exhortant l'Etat à trouver une solution alternative à la question.