Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé lundi que la France avait pris du retard dans le domaine de la cyberdéfense, et a juré de rattraper le temps perdu.
S'exprimant lundi à l'ouverture d'un colloque sur la cybersécurité à Rennes, dans l'ouest de la France, M. Le Drian a indiqué que son pays allait se doter de capacités "offensives" en matière de cyberdéfense et sortir d'une posture uniquement défensive, face à la multiplication des attaques.
"Nous allons mettre en oeuvre, au sein de la doctrine nationale, la capacité informatique offensive, associée à la capacité de renseignement", a-t-il indiqué.
La France fera de la cyberdéfense une priorité nationale, a promis M. Le Drian, en rappelant le nouveau "Livre blanc 2013", qui fixe les orientations de la France en matière de défense pour les prochaines années.
Chaque conflit comporte un volet sécurité, a indiqué le ministre, qui a promis "un effort considérable pour sécuriser les systèmes d'importance vitale de la nation".
La cyberdéfense figure pour la première fois à l'ordre du jour des ministres de la Défense des vingt-huit pays de l'OTAN, mardi à Bruxelles.
Selon Le nouveau Livre blanc sur la défense rendu public le 29 avril dernier, au sein de la doctrine nationale, la capacité informatique offensive, associée à une capacité de renseignement, concourt de façon significative à la posture de cybersécurité.
Elle contribue à la caractérisation de la menace et à l' identification de son origine. Elle permet en outre d'anticiper certaines attaques et de configurer les moyens de défense en conséquence. La capacité informatique offensive enrichit la palette des options possibles à la disposition de l'État.