La Maison Blanche a déclaré lundi qu'elle comptait sur la Russie pour examiner les options disponibles pour l'extradition du fugitif des services de renseignement américains Edward Snowden vers son pays.
« Nous supposons qu'il est en Russie », a déclaré le porte- parole Jay Carney aux journalistes lors d'un point presse.
« Je dirais que nous sommes, évidemment, en conversation, et que nous travaillons ou discutons avec eux, et nous comptons sur lui pour examiner les options disponibles pour l'extradition de M. Snowden vers les États-Unis ou il devra répondre à la justice des crimes dont il est accusé », a-t-il dit.
M. Snowden, 30 ans, a été accusé d'espionnage et de vols de propriétés du gouvernement par Washington, suite à la révélation par lui d'un programme massif et secret de surveillance des échanges téléphoniques et sur Internet par l'Agence de sécurité nationale (NSA).
M. Snowden, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt aux États- Unis, a quitté Hong Kong dimanche à bord d'un vol et atterri à Moscou, et il aurait selon les informations disponibles demandé l'asile à l'Equateur.
« Je tiens à noter qu'au regard de notre coopération intensifiée avec la Russie depuis les attentats du marathon de Boston, et de notre historique de collaboration avec la Russie sur les questions de maintien de l'ordre, y compris l'extradition de nombreux criminels de haut niveau vers la Russie à la demande du gouvernement russe, nous comptons sur le gouvernement russe pour examiner toutes les options à leur disposition pour extrader M. Snowden vers les États-Unis », a déclaré M. Carney.
Toutefois, un responsable russe a déclaré lundi que les États- Unis n'avaient pas le droit d'exiger l'arrestation et l'extradition de M. Snowden par la Russie.
De plus, l'ex-employé de la NSA n'a commis aucun crime en Russie, et les autorités russes n'ont pas reçu de demande des autorités policières criminelles internationales pour son arrestation, a déclaré le médiateur russe pour les droits de l'Homme, Vladimir Loukine.