Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi qu'un nouveau plan sur la question kurde sera annoncé la semaine prochaine pour répondre aux demandes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) actuellement hors-la-loi.
Les autorités turques ont tenu une réunion mercredi pour un projet de plan très attendu qui pourrait répondre à certaines des demandes du PKK après que le groupe armé kurde eut annoncé qu'il suspendait son retrait du territoire turc vers le nord de l'Irak.
"Il s'agit d'un paquet global qui vise à répondre aux besoins des différentes composantes de notre société. Nous espérons que nous aurons complété cette réévaluation vendredi", a dit aux journalistes le vice-Premier ministre Besir Atalay après une réunion de trois heures mercredi.
Pourtant des rapports de médias locaux disent que le plan ne répond pas pleinement aux demandes de la partie kurde, particulièrement concernant l'accès à une éducation dans leur langue maternelle.
Les combattants du PKK ont commencé à se retirer du territoire turc vers le nord de l'Irak en octobre suite aux négociations entre le gouvernement d'Ankara et le leader emprisonné du PKK Abdullah Öcalan.
La semaine dernière, cependant, le commandant en chef du PKK a expliqué qu'ils avaient arrêté leur retrait du territoire turc, accusant Ankara de ne pas respecter les mesures "convenues", selon l'agence de presse Firat affiliée au groupe kurde.
Les Kurdes demandent également une révision complète de la loi nationale anti-terroriste et des arrangements légaux pour la libération de leurs membres emprisonnés.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et une partie de la communauté internationale, a pris les armes en 1984 dans une tentative pour créer une patrie propre à l'ethnie kurde dans le sud-est de la Turquie. Depuis, quelque 40 000 personnes ont été tuées dans des conflits impliquant le groupe.