Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy arrive au siège de l'UE à Bruxelles, en Belgique, le 24 octobre 2013. |
L'Union européenne (UE) cherchera à négocier avec les Etats-Unis sur l'affaire d'espionnage présumée, dans le cadre d'une initiative franco-allemande, a déclaré tôt vendredi Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.
"Tous les 28 Etats membres de l'UE sont d'accord sur la nature de l'initiative", a indiqué M. Van Rompuy, lors d'une conférence de presse à l'issue de la première journée d'un sommet de deux jours de l'UE.
"Le Royaume-Uni a une relation particulière (avec les Etats-Unis), mais il soutient complètement cette initiative", a déclaré M. Van Rompuy aux journalistes.
La France et l'Allemagne ont proposé de tenir des pourparlers avec les Etats-Unis pour parvenir à un accord ou une entente dans le domaine des services secrets après le scandale d'espionnage, tout en invitant tous les autres Etats membres de l'UE à se joindre à cette initiative, a déclaré M. Van Rompuy.
Les hauts dirigeants des Etats membres de l'UE ont exprimé leur conviction selon laquelle le partenariat doit être fondé sur le respect et la confiance, y compris en ce qui concerne le travail et la coopération des services secrets, selon une déclaration adoptée lors du sommet.
"Une perte de confiance pourrait nuire à la coopération en matière de renseignements", a indiqué la déclaration.
Jeudi, Berlin avait convoqué l'ambassadeur américain, alors que des soupçons sur une éventuelle mise sur écoute du téléphone de Mme Merkel s'étaient fait jour. Mercredi soir, Angela Merkel avait appelé le président américain Barack Obama, mettant en garde contre un possible abus de confiance.
Plus tôt cette semaine, le président français François Hollande avait également demandé des explications au président Obama, à la suite des allégations d'espionnage américain sur des millions d'appels téléphoniques français.