En plus d'avoir ciblé le Mexique et la France, il semblerait que le programme d'espionnage américain présumé aurait également intercepté des conversations en Allemagne, une autre alliée de longue date de Washington.
Il est choquant de constater que des millions de personnes, allant de modestes citoyens français à la chancelière allemande Angela Merkel, auraient fait l'objet d'une surveillance américaine omniprésente.
Le plus troublant est qu'il est possible que les activités perpétrées en France et en Allemagne ne représentent que la pointe de l'iceberg.
Une liste grandissante de nations, développées et sous-développées, latino-américaines et européennes, alliées et rivales, auraient été la cible d'un réseau massif de surveillance américaine.
Suite à la divulgation de documents confidentiels par l'ancien analyste de l'Agence de sécurité nationale (NSA) Edward Snowden, le président américain Barack Obama avait assuré que les activités d'espionnage faisaient partie des efforts de lutte contre le terrorisme et visaient à protéger la sécurité des citoyens.
Cependant, les dernières révélations font état d'espionnage américain sur des téléphones portables personnels et des boîtes de courriels de dirigeants d'autres pays, contredisant cet argument de façon flagrante.
La confiance mutuelle s'estompera si de telles politiques ne sont pas ajustées, même à l'égard d'anciens amis proches.
La perte de la confiance en l'autre, le coeur même des relations politiques, incitera certainement les nations a prendre une pause pour réfléchir au futur de leur collaboration avec Washington.
Alors que de plus en plus de pays expriment leur colère face au programme d'espionnage, la seule façon pour les Etats-Unis de regagner la confiance de leurs partenaires et du monde est de fournir des explications honnêtes et d'être plus transparents par rapport à leurs activités de surveillance.
Cela s'applique surtout si les Etats-Unis désirent conserver une bonne réputation à travers le monde et maintenir leur titre de chef de file mondial.